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Avec plus de trente ans d’expérience professionnelle dans le domaine horloger, Michel Pitteloud connaît son métier sur le bout des doigts...
Quand Michel Pitteloud s’exprime, on reconnaît tout de suite l’autorité incontestée et la connaissance irremplaçable qui se dégagent de ses propos. Doux d’aspect, il n’en est pas moins déterminé et sait toujours dans quelle direction il doit œuvrer. Ce Valaisan d’origine a travaillé dans les maisons les plus prestigieuses, en passant par Bulgari puis Harry Winston, chez qui il a réussi à vendre une création horlogère pour plus de quatre millions de dollars. On lui doit également la réorganisation de Corum, lors de sa reprise par Séverin Wunderman. Puis il décide, vu la grande expérience acquise, de se mettre à son compte comme consultant indépendant pour les plus grands noms dans l’univers du luxe.
Mais début 2008, c’est le déclic. Il est vrai que la passion des montres ne le lâchait plus. Il fait la connaissance de Laurence Graff. Désireux de créer une ligne de montres très haut de gamme, bien dans l’esprit de cette maison mythique qui a ouvert il y a une année un des plus beaux magasins de Genève, le «roi du diamant», comme on le surnomme, lui demande d’élaborer un projet horloger global.
Nommé CEO de Graff Timepieces, Michel Pitteloud a relevé, en une année seulement, ce grand défi, en concevant avec les meilleurs spécialistes, des modèles originaux, élégants et séduisants, bien dans la ligne de la maison. Tout en jouissant de la confiance totale du maître des lieux, Laurence Graff. Car il n’est pas facile en effet de réaliser des garde-temps qui réunissent toutes les qualités techniques et de les parer de superbes diamants. Au total: cinq familles, comme il les appelle: sport, soir, joaillerie, complications et sur mesure. Le résultat, soit 21 modèles au total, vous le découvrirez le 25 mars, en avant-première, lors d’une conférence de presse qui se déroulera la veille de l’ouverture du Salon de Bâle. Mais si d’aventure vous ne pouviez vous y rendre, il vous faudra attendre début mai pour les découvrir, en exclusivité, dans la trentaine de boutiques Graff à travers le monde. Ainsi, la boucle est bouclée par celui qui avait rédigé son mémoire de licence en droit, en 1972, à l’Université de Lausanne sur le thème de la propriété intellectuelle…
Tribune de Genève
Gabriel Tortella
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