CASSE: Boutique l’Heure Asch braquée à Genève
 
Le 03-04-2009

Vendredi, il y a deux semaines, deux malfrats armés ont mis la main sur 22 montres après avoir ligoté le propriétaire de la boutique.

Logée dans une discrète arcade en vieille de Genève, la boutique de montres de luxe l’Heure Asch à Genève est un rendez-vous connu des amateurs d’horlogerie. C’est pourtant la visite de deux malfrats originaires d’Europe de l’Est que Denis Asch, son propriétaire, a reçu vendredi dernier. Se faisant passer pour un père et son fils, les voleurs ont démoli les vitrines intérieures pour faire main basse sur 22 montres. Cinq minutes ont suffi pour réaliser ce larcin évalué à 200'000 francs suisses. Les auteurs sont toujours en fuite.

Pied et mains liés

Denis Asch s’est quand même rendu à la foire de Bâle. Mais il a annulé la plupart de ses rendez-vous. «Je suis encore sous le coup de cette agression où je me suis retrouvé pieds et mains liés et enfermé dans les toilettes de ma boutique. C’est pourquoi je rencontrerai uniquement les marques et les personnes qui me tiennent à cœur. Moi qui n’apprécie pas la foule, je repars dès que possible.» Denis Asch sourit toujours aussi volontiers, mais son visage plus terne que d’habitude trahit le choc qu’il a subi.

Menacé avec un pistolet

Vendredi sur le coup de midi, cet ancien horloger qui a ouvert une boutique dédiée exclusivement aux marques de niche laisse entrer deux hommes. Immédiatement, le plus âgé le saisi par le bras tandis que le plus jeune sort un pistolet qu’il pointe sur lui, direction les toilettes. Denis Asch est alors immobilisé avec du scotch de toile et enfermé à clé. Les voleurs ne prennent pas le temps d’ouvrir les vitrines, ils les défoncent et s’emparent de 22 montres des marques Vulcain, Eberhard et Chronoswiss pour un total de 200'000 francs suisses. Tandis que Denis Asch tente de défaire ses liens, un ami avec qui il avait rendez-vous sonne à l’entrée. Découvrant la scène du même coup, il appelle immédiatement la police. Mais les voleurs l’ont aperçu et veulent fuir. Ils cherchent alors à briser la vitre de la porte blindée, qui ne s’ouvre que grâce à une télécommande, en y projetant une pendule. Peine perdue, le verre blindé résiste et la pendule en miettes. Ils défoncent alors la porte des toilettes pour demander à Denis Asch de leur ouvrir. Finalement, les malfrats mettent la main sur la télécommande qui était restée sur le bureau et quittent les lieux. Toute la scène n’aura duré que cinq minutes.

Quiproquo policier

Denis Asch parvient alors à se libérer et déclenche l’alarme. Premiers sur les lieux, les agents de la société de sécurité privée ne peuvent que constater les faits. Mais leurs habits de civils causeront une mésentente rocambolesque avec l’arrivée des policiers qui les confondront avec les voleurs. Mis en joue par trois agents, il faudra l’intervention de Denis Asch pour clarifier la situation.

Louis Nardin

 

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