OMEGA - “ L’important est de lancer un signal positif ! ”
 
Le 21-07-2009

Entretien avec Stephen Urquhart - le Président de la marque - plutôt confiant.

Malgré la crise, Omega s’apprête à vivre une année riche en événements. Le hasard du calendrier lui donne en effet les armes nécessaires à la reconquête de l’Amérique.


Les exportations horlogères suisses ont chuté depuis le début de l’année. Comment voyez-vous l’avenir ?
Il serait irresponsable de faire des pronostics. Nous ne savons pas quand et comment cela va reprendre, et nous restons prudents. Mais Omega est sur la bonne voie.

Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
Malgré le ralentissement, 2009 est une année particulière et riche en événements pour Omega : nous célébrons les 40 ans de la Speedmaster Moonwatch, les 10 ans de notre échappement coaxial et la réédition de deux modèles iconiques, la Constellation et la Seamaster Professional Ploprof.

L’échappement co-axial a été une petite révolution pour Omega. Dix ans plus tard, est-il toujours aussi important ?
C’est un anniversaire très important. Nous produisons désormais quelque 350’000 mouvements à échappement co-axial par an. Toutes nos montres mécaniques en seront équipées d’ici trois ans, excepté la Moonwatch qui gardera son mouvement légendaire. Ce système co-axial est bien évidemment stratégique pour nous, encore faut-il bien communiquer sur les qualités de ce mouvement. L’échappement co-axial fait intervenir la notion de bienfacture, de technologie propres à Omega.

La Moonwatch est quant à elle déjà mondialement connue. N’en faites-vous pas un peu trop en invitant à Bâle pour une conférence de presse pas moins de sept membres du programme Apollo, dont Buzz Aldrin, l’un des deux hommes à avoir posé le pied sur la lune ?
Lorsqu’un produit a une telle notoriété, nous serions fous de ne pas le soutenir. Le plus important est de lancer des signaux positifs. Nous avons entamé une campagne mondiale pour la Moonwatch utilisant l’image du président Kennedy. Nous avons pu le faire grâce à la John F. Kennedy Library Foundation, qui gère les droits de l’ancien président. Le 25 mai 1961, en pleine campagne présidentielle devant le Congrès américain, JFK fut le premier à mentionner l’importance, pour les Etats-Unis, d’aller sur la lune. Il a pris un engagement, il a toujours défendu ce projet et les Américains sont allés sur la lune. Notre campagne est une manière de lui rendre hommage.

Une manière également de reconquérir le coeur des Américains ?
Tout ne s’est pas cassé la figure aux Etats-Unis, loin s’en faut. Mais la vraie difficulté là-bas est le sous-financement chronique de l’essentiel de la distribution. Les points de vente ont effectivement de gros problèmes de crédit.

Vous avez donc résolu le problème à l’interne, si on peut dire les choses ainsi…
Si vous voulez, on peut le présenter ainsi. Cela faisait longtemps que nous étions à la recherche d’un lieu exceptionnel à New York, et nous l’avons trouvé sur la 5ème Avenue. Nous avons inauguré cette nouvelle boutique en propre début avril. Elle est la 51ème boutique Omega au monde.

Après New York, dans quelles villes souhaitez-vous encore implanter des boutiques ?
Nous sommes déjà bien implantés pratiquement partout dans le monde, mais nous sommes toujours intéressés par des emplacements stratégiques.

Comment se porte le marché chinois, important pour Omega ?
En dépit du ralentissement, la Chine va étonnamment bien ! Beaucoup de Chinois continuent de voyager et de consommer intensément. Les réseaux de distribution y sont sains, et le pays semble assez bien maîtriser le passage économiquement diffi cile que nous vivons. Nous y sommes présents dans environ 180 points de vente, et le potentiel est là aussi énorme. Voyez une ville comme Chongqing par exemple, au milieu de la Chine, complètement inconnue chez nous. Elle compte plus de 30 millions d’habitants, dont évidemment des dizaines de milliers d’amateurs d’Omega…

Vous avez lancé il y a quelques années une ligne de bijoux. Avec quel succès?
Rappelons que nous avons lancé les bijoux pour deux raisons essentielles : d’abord parce qu’Omega a une importante clientèle féminine ; ensuite parce que cela nous a permis d’ajouter une offre nouvelle et intéressante dans nos boutiques. Or ces bijoux se vendent plutôt bien – entre 5 et 8% de notre chiffre d’affaires – même si l’on pourrait faire mieux. Et nous avons l’ambition de faire mieux en ce domaine.
Propos recueillis par Michel Jeannot

REVOLUTION 4

 

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