PPR annonce un résultat opérationnel semestriel supérieur aux attentes ainsi qu'un maintien de sa marge opérationnelle permis par les mesures de réductions de coûts prises par le groupe depuis l'automne 2008.

Le groupe de luxe et de distribution a fait état d'un résultat opérationnel courant de 707 millions d'euros, en baisse de 4,8%, un chiffre supérieur au consensus des analystes interrogés par Reuters (qui tablaient sur 620 millions) et a vu sa marge se stabiliser à 7,7%.

Le groupe PPR, engagé dans un vaste plan de réduction de ses coûts, a réduit ses charges de 106 millions d'euros au premier semestre (à taux réels), a précisé Jean-François Palus, directeur financier du groupe, lors d'une conférence téléphonique.

"Les efforts de réductions de coûts et de reconfiguration de l'organisation du groupe seront poursuivis au deuxième semestre", a-t-il ajouté.

Les marges opérationnelles se sont stabilisées dans le pôle distribution (Conforama, Fnac et Redcats), a-t-il indiqué.

Mais elles ont reculé dans le luxe, avec une baisse de 110 points de base à taux de change constants pour la marque Gucci (à 26%) et de 40 points de base pour l'ensemble du pôle Gucci Group (à 18,6%), a précisé le directeur financier.

Le chiffre d'affaires a totalisé 9.235 millions d'euros, en baisse de 5,9% en données comparables (proche du consensus Reuters de 9.159 millions d'euros).

Sur le seul deuxième trimestre les ventes ont cependant accentué leur recul à 6,9%, après une baisse de 4,9% au premier trimestre.

Ce repli s'explique par une accélération de la baisse du chiffre d'affaires de Redcats et Conforama et par un repli de celui de CFAO, le pôle de distribution pharmaceutique et automobile en Afrique, qui sont passés dans le rouge (-3,5% après +0,3% au premier trimestre).

Dans le luxe, les ventes ont reculé de 3,9% au 2e trimestre, après un repli de 3,4% au premier, avec une baisse de 2,3% pour la seule marque Gucci.

Le résultat net hors éléments exceptionnels a totalisé 281 millions d'euros, en baisse de 18,7%.
Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot

Lepoint.fr