Bulgari - Le groupe agrandit Prestige d'Or à Saignelégier
 
Le 27-08-2009

Spécialisée dans les bracelets et boucles de montres haut de gamme, Prestige d'Or va s'agrandir.
Un étage sera construit sur l'actuelle usine. La firme de Saignelégier, propriété du groupe de luxe italien Bulgari, va accueillir la douzaine d'employés de la fabrique de boîtes haut de gamme Finger de Longeau.

Il ne crie pas victoire pour autant. Mais Jean-Claude Probst, directeur de Prestige d'Or, est fier de voir que le groupe Bulgari mise sur la firme de Saignelégier. «La situation pourrait être plus grave que ça. On a de la chance d'avoir des gens qui nous soutiennent et qui croient en nous.» La multinationale italienne détient les 100% du capital de la société jurassienne (créée en 1989) depuis la fin décembre 2008. Dans le cadre de la verticalisation du groupe, Bulgari a acquis passablement de sociétés et de savoir-faire ces dernières années.

A l'instar de Finger à Longeau en 2007, une fabrique de boîtes haut de gamme. La douzaine de collaborateurs œuvrant dans le Seeland ont été mis au parfum avant les vacances. Les activités seront regroupées à Saignelégier pour le début 2010. «Aucun licenciement n'est prévu. Chaque ouvrier a reçu une proposition pour venir travailler chez nous. Cela ne devrait guère poser de problème, la plupart des employés de Finger habitant déjà dans le Jura. Et les directeurs sont eux aussi des Jurassiens. Mais pour une ou deux personnes, j'admets que ça n'ira pas forcément tout seul.»

Prestige d'Or va donc agrandir son usine moderne de la zone industrielle, opérationnelle depuis 2002. Un étage sera érigé. «Au moment de la construction, j'avais bien fait de prévoir une dalle de 40 cm pouvant supporter un poids d'une tonne au mètre carré.» Le montant de l'investissement atteint le million de francs. Jean Claude Probst: «Nous dépendons directement de Bulgari Time, à Neuchâtel. Le but de l'opération est d'occuper nos gens, de conserver notre savoir-faire, de regrouper les forces, d'établir une véritable synergie de groupe. Le tout sous le même toit. L'arrivée des collaborateurs de Finger nous permettra de maîtriser l'ensemble total de l'habillement. Bulgari compte également sur une réactivité pour des pièces événement.»

Aux yeux du directeur, cette bonne nouvelle pour l'emploi est une chance pour la région. «On sent qu'il y a une poussée dans le bracelet. Même si c'est un peu l'inconnu.» Prestige d'Or compte actuellement 60 employés (30% de frontaliers). L'effectif a déjà été plus élevé. Au moment de sa construction en 2001, l'usine avait été conçue pour accueillir une centaine de collaborateurs. L'étage sera réparti sur une surface 800 mètres carrés (1500 actuellement pour le rez-de-chaussée).

L'entreprise franc-montagnarde sort la tête de l'eau en ces temps mouvementés. Seul le mois de mai a connu des turbulences. Les quelque 70% de l'effectif ont chômé à 100%. «Normalement, nous ne devrions plus prendre de nouvelles mesures jusqu'à la fin de l'année. Si nous avons choisi le mois de mai pour chômer, c'est également pour que notre personnel garde le moral. Toucher son salaire à plein deux mois avant de partir en vacances est toujours appréciable psychologiquement», dévoile un Jean-Claude Probst, très proche de ses employés. Qui lui répondent par ce mot: fidélité.
Gérard Stegmüller

L'Express / L'Impartial

 

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