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Elle cherche à éviter que ses montres se vendent à prix cassés.
Une Rolex à 10 000 francs en période de crise? Aucun problème dans la luxueuse Bahnhofstrasse de Zurich. Mais ailleurs, tel n’est pas le cas. Aussi la marque – propriété de la fondation Hans Wilsdorf – a-t-elle décidé de rapatrier à son siège genevois les beaux modèles qui prennent tristement la poussière dans les vitrines de ses «concessionnaires». Objectif: organiser la pénurie pour éviter que les précieuses montres ne partent à prix cassés.
Rolex rachète donc ses montres à ses distributeurs officiels. Mais voilà, hormis ces derniers, il existe de par le monde tout un réseau de revendeurs non agréés de vraies Rolex. Et ceux-là, non contents de vendre déjà moins cher, pourraient être tentés de baisser les prix en ces temps difficiles. Un vendeur de retour d’Asie explique ainsi que, au Japon, 30% de Rolex authentiques seraient vendues au marché noir. Un coup dur pour l’image de Rolex.
Certains de ces produits reviendraient d’ailleurs en Europe, entre les mains des revendeurs non agréés… En attendant de faire le ménage parmi les éventuels moutons noirs de ses distributeurs, la manufacture genevoise a aussi décidé de réduire les livraisons. Espérant ainsi réanimer le marché…
La tension pourrait quelque peu s’atténuer: la Suisse a mis en place un ensemble de mesures pour amortir le choc conjoncturel. L’accord signé entre les Etats de l’AELE et les Etats du Golfe dans le commerce des marchandises – qui élimine les droits de douane sur les produits industriels – va permettre au secteur de l’horlogerie d’économiser 60 millions de francs.
D’autres accords sont déjà en cours d’élaboration. Les négociations devraient aboutir dès cet été avec Hongkong, premier partenaire asiatique de l’horlogerie. La Russie et l’Ukraine sont aussi inscrits au programme comme la Chine où une économie de 30 millions par an est attendue avec une baisse des droits de douane de 15,9%à 8,7%.
D’après Süddeutsche Zeitung
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