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Pour le CEO d'Hublot, «Le Petit Prince» est le livre de la vie.
Comme lecture obligée, Le Petit Prince, d’Antoine de Saint- Exupéry, avait déplu à l’écolier Biver, rétif aux obligations, fussent-elles littéraires. Il enchantera l’adulte devenu, «ce livre de la vie qui ne quitte jamais ma table de nuit, à côté des Fables de La Fontaine, et dont je relis souvent des passages». Cet été, le livre culte le suivra en vacances, la détente se prêtant bien à musarder au coeur du conte poétique et philosophique, dont les célèbres aquarelles accompagnent si bien le langage pur et dépouillé. «Je ne suis pas un littéraire. En fait, je ne lis pas Saint-Exupéry, mais le Petit Prince, pour sa sagesse de vie. Et je pleure à chaque fois.»
«C’est à cause de ma rose.» L’allégorie de l’amour, sur lequel le patron de Hublot et sponsor d’Alinghi pour la 33e America’s Cup se montre intarissable. Le renard? «Je ne l’aime pas, car il symbolise la ruse. Il est le contraire de l’amour, celui qu’on proclame avec authenticité et foi.»
Le businessman propriétaire d’étoiles? «Malheureusement, il n’est même pas une caricature. C’est précisément parce qu’il est pareil à la réalité que nous sommes plongés dans la crise. Le business n’est pas condamnable s’il est créateur d’enrichissement multilatéral. Mais les financiers travaillaient pour eux seuls, comme le personnage de Saint-Exupéry.» Le chef-d’oeuvre de l’aviateur écrivain aura aussi rendu Jean- Claude Biver attentif à savoir dessiner des moutons à ses enfants. Comme une confidence: «Si je sors peu, c’est que j’ai l’impression que le temps passé ailleurs est un temps volé à ma famille. Je préfère mille fois manger avec mon gosse.»
Le Petit Prince Par Antoine de Saint-Exupéry. Editions Gallimard.
Laure Lugon Zugravu - Bilan |