Le CEO licencié n'a commis ni faute ni déloyauté vis-à-vis de Romain Jerome.

La Cour de Justice de Genève, par son jugement du 29 septembre 2009 confirme que, Yvan Arpa, soudainement limogé de son poste de CEO de la marque horlogère Romain Jerome (RJ Watches), n’a commis ni faute ni déloyauté. Le verdict vient de tomber.

Le 6 juin 2009, Yvan Arpa et quatre membres de son équipe sont démissionnés séance tenante. La nouvelle interpelle l’ensemble du milieu horloger, car rarement destin de marque horlogère n’avait été à ce point lié à la personnalité de son dirigeant: Yvan Arpa avait propulsé une marque jeune et déficitaire au rang des enseignes internationalement reconnues dans le luxe de niche. Qui ne connaît la Titanic DNA, montre dont la boîte contient d’authentiques fragments de coque du navire? L’entrepreneur érige la rouille, l’ennemi juré des horlogers durant plusieurs siècles, en must-have légendaire: presque 150 points de vente ouverts, un CA dépassant les 20 millions de francs suisses. Des succès qui, dans le contexte actuel, font figure d’exception.

Nommé CEO de l’année par un représentant de la presse spécialisée, bardé d’une expérience de terrain sur les marchés internationaux et d’un nombre anormal d’idée à la minute, celui que l’on surnomme le Simon Templar de la branche professe un amour vrai du produit horloger et dispose d’un sens aigu de la communication audacieuse.

Par respect pour la marque qu’il avait défendue et pour la procédure qui vient d’aboutir, Yvan Arpa s’était imposé un devoir de réserve, laissant les milieux horlogers en pleine interrogation. Il retrouve aujourd’hui une liberté d’action et de parole qui servira son retour sur le devant de la scène. Ses premiers mots sont des remerciements adressés à ceux qui, fournisseurs, distributeurs et clients, n’ont jamais douté de sa probité et de son engagement sans faille au service de son ex-actionnaire, le Prince Fahd Al Saoud, propriétaire de la marque Romain Jerome. A ceux qui également, durant bientôt deux décennies au service de l’horlogerie -Sector, Baume & Mercier, Hublot, lui ont renouvelé confiance et soutien.

Comm/TàG