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La Seamaster Planet Ocean Liquidmetal Limited Edition dévoilée par Omega hier est la première montre de la marque, et certainement de l’horlogerie, à contenir du Liquidmetal. Cet alliage, découvert par des chercheurs du Californian institute of technology, possède plusieurs qualités physiques qui ont permis la création d’une lunette où s’alternent des zones satinées, pour les numéros et l’échelle de minuterie, et une surface polie, la partie en céramique. Ayant au passage obtenu l’exclusivité de ce métal dans l’horlogerie, Omega présente une montre où les critères esthétiques inscrits au cahier des charges ont conduit à l’utilisation d’un matériau high-tech.
Utilisé, par exemple, par la marque de raquettes de tennis Head pour sa flexibilité accrue, le Liquidmetal se distingue fortement d’un métal classique. De nature amorphe, donc non cristalline comme l’essentiel des autres métaux, il possède une température de fusion deux fois moins élevée que celle des alliages basés sur du titane, soit environ 400 C°, et s’avère trois fois plus solide que l’acier inoxydable. Mais les ingénieurs d’Omega l’ont avant tout choisi pour sa malléabilité. Grâce à elle, des cavités même très petites peuvent être parfaitement remplies par pression de l’alliage à l'intérieur. C’est ainsi que l’alternance, réussie, entre les parties métalliques et la céramique, produite par Comadur, une société du Swatch Group à laquelle appartient également Omega, a pu être possible.
Après avoir présenté au printemps un modèle Speedmaster encore indisponible sur le marché mais doté d’un chronographe à rattrapante et d’un cadran en céramique, Omega réitère l’exercice d’un visage hi-tech avec cette nouveauté. Avec sa surface pure et miroitante faisant écho à la lunette, il offre profondeur et intensité à la pièce. A noter également la police particulièrement réussie des chiffres qui respecte un équilibre entre esprit vintage et avant-garde.
A l’interne, le processus de production semble bien rôdé puisque la Seamaster Planet Ocean Liquidmetal Limited Edition sera disponible dès la fin de l'année en 1948 exemplaires, soit l’année de lancement de la collection Seamaster. Un nombre qui dépasse le cadre de la série purement confidentielle et augure d’autres développements à venir. Son prix a été fixé à 4'800 francs suisses hors taxe.
Louis Nardin
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