Le COSC n’a plus de directeur
 
Le 26-10-2009

Pierre-Yves Soguel, à la tête du COSC depuis 12 ans, a remis sa démission avec effet immédiat à fin août, d’un commun accord avec le conseil d’administration. Depuis, aucun remplaçant n’a été nommé

Depuis 14 ans au Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC), dont 12 ans comme directeur, Pierre-Yves Soguel a remis sa démission avec effet immédiat et quitté l’institution à fin août dernier. Confirmée par Germain Rebetez, président du COSC, l’information n’a pas été communiquée au-delà des marques clientes. Cette séparation – à l’amiable assurent les deux parties – porte sur une divergence de vue concernant les réformes entreprises au sein du COSC. Aucun nouveau directeur n’a pour l’heure été nommé.

« Lorsque le nouveau conseil d’administration est entrée en fonction il y a deux ans, des options technologiques et organisationnelles ont été prises, explique Pierre-Yves Soguel. Or, le directeur se doit d’être en ligne avec son conseil d’administration. J’avais une perception différente, j’ai donc pris une décision. »

« Nous avons entamé une mutation importante, concernant la structure et l’orientation technologique, confirme Germain Rebetez. La technologie sur laquelle repose notre système de mesures a plus de 10 ans. Nous ne sommes pas en danger, mais nous devons nous adapter. Pierre-Yves Soguel n’était pas l’homme de la situation. »

Pour autant, les deux hommes déclarent s’être quitté d’un commun accord et en bons termes. « Pour preuve, insiste Pierre-Yves Soguel, tous les clients du COSC ont été averti de mon départ, et j’ai joint à ce message une lettre personnelle dans laquelle je prends congé d’eux. »

Aucun nouveau directeur n’a pour l’heure été nommé, Germain Rebetez assurant l’intérim. « Il n’y a pas le feu à la maison, relativise le président. Les premières auditions vont se faire prochainement. Mais nous sommes dans un processus de réformes qui a pour horizon 2012-2014. Nous avons le temps. »

Le COSC a connu ces dernières années un développement considérable, à l’image de toute l’horlogerie suisse. Entre 1990 et 2008, le nombre de montres testées est passé d’un peu plus de 600'000 à 1'600'000.

De son côté, à 57 ans, Pierre-Yves Soguel se dit « trop jeune et pas assez fortuné » pour prendre sa retraite. Ingénieur en microtechnique, « avec une forte orientation pour l’horlogerie », il assure avoir de nouveaux projets, sans vouloir en dire plus.
Fabrice Eschmann

Worldtempus

 

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