De Grisogono-Chopard
 
Le 11-05-2007

Attablé dans son bureau de Plan-les-Ouates, Fawaz Gruosi n’en revient pas. «Depuis une semaine, on ne me parle que de ça», lance-t-il plus dépité qu’irrité.

«Ça», c’est son prétendu divorce d’avec Caroline Gruosi-Scheufele, la célèbre présidente de la société genevoise Chopard. Une rumeur apparue la semaine dernière, aussitôt après l’annonce de la fin du partenariat financier entre De Grisogono, la société de joaillerie et horlogerie créée par Fawaz Gruosi, et Chopard, dirigée par la famille Scheufele.

Il n’en aura pas fallu plus pour délier les mauvaises langues. Fawaz Gruosi veut les faire taire. Interview.

Chopard détenait depuis 2002 49% du capital de De Grisogono. Aujourd’hui, vous mettez fin à ce partenariat. Doit-on comprendre que vous êtes en mauvais termes avec votre épouse?

C’est absurde. Il ne s’agit que d’un contrat d’affaires dont ma femme, je le rappelle, ne faisait pas partie. Cela fait vingt-deux ans que mon épouse et moi nous nous connaissons, dont douze ans de mariage. Et tout va bien! Au début, cela nous a fait de la peine d’entendre ces rumeurs. Nous en rions maintenant. La semaine prochaine, à l’ouverture du Festival de Cannes, nous monterons les marches ensemble. Comme chaque année.

Pourquoi alors avoir mis un terme à cet accord?

A l’époque, mon entreprise affichait de très bonnes performances mais manquait d’une bonne structure comptable capable d’absorber cette progression. J’avais besoin de liquidités pour financer ma croissance. Je me suis naturellement tourné vers ma belle-famille. Aujourd’hui, les reins de ma société sont assez solides, ce qui me permet de pouvoir redevenir indépendant. Je l’ai toujours souhaité.

Ce partenariat a-t-il malfonctionné?

Absolument pas. Il a été conclu pour une durée de cinq ans et arrive simplement à son terme aujourd’hui. Il n’y a aucun sous-entendu dans cette histoire.

Vous n’êtes donc pas fâché avec la direction de Chopard...

En aucune façon. Pendant toute la durée du partenariat, ma belle-famille a eu un droit de regard sur la comptabilité et la gestion de l’entreprise, mais n’est jamais intervenue dans les domaines de la création ou du marketing. Elle connaissait également mon désir de retrouver un jour mon autonomie. De Grisogono, c’est mon bébé. Il est tout à fait naturel que je veuille le reprendre. Ma belle-famille ainsi que ma femme comprennent et respectent totalement ma décision.

Combien avez-vous racheté la part de Chopard dans De Grisogono?

Je ne peux pas vous divulguer cette information. Mais j’ai entièrement remboursé le prêt que l’on m’a fait, plus les intérêts.

Tribune de Genève

 

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