Louis Erard - De bons résultats malgré la crise
 
Le 11-11-2009

La société du Noirmont anticipe une baisse contenue de 5% de son chiffre d’affaires sur l’exercice 2009.

Alors que l’horlogerie suisse subit de plein fouet les effets de la crise (-25% en valeur des exportations sur les neuf premiers mois de l’année), les Montres Louis Erard tablent sur une bien meilleure résistance. La société du Noirmont anticipe une baisse contenue de 5% de son chiffre d’affaires sur l’exercice 2009, selon un communiqué diffusé hier.

Loin de céder à tout triomphalisme - les ventes de Noël à venir s’annoncent cruciales pour confirmer ce résultat, la petite entreprise jurassienne n’a dû recourir à aucun licenciement économique, ni même à des mesures de chômage partiel depuis le début de la crise. Mieux, trois nouveaux collaborateurs ont été recrutés, pour un effectif total aujourd’hui de 23 collaborateurs.

L’horloger indépendant propose des montres exclusivement mécaniques, d’inspiration classique, à des prix accessibles (dès 695 francs). La crise n’a en rien modifié la stratégie initiale: offrir un produit sobre et élégant, sans bling-bling ni surenchère, mais avec une plus-value horlogère grâce aux petites complications alliées à un design et des finitions soignées.

Selon le CEO Alain Spinedi, «depuis notre redéploiement en 2003, nous avons exercé la plus rigoureuse gestion des coûts afin de pouvoir offrir un produit de qualité à un prix aussi bas que possible. Autant dire que cette stratégie a souvent été perçue comme à contre-courant pendant la période d’euphorie sur le front horloger qui s’est achevée à l’automne 2008. Cette crise aura au-moins pour effet positif un retour à des valeurs plus saines. Le consommateur, plus connaisseur que jamais, recherche aujourd’hui un produit offrant une vraie valeur ajoutée à un prix juste. Il ne se contente plus d’un enrobage et d’un marketing tapageurs vendus à prix d’or comme cela a pu être le cas et c’est tant mieux.»

«Cette crise aura au moins pour effet positif un retour à des valeurs plus saines. Le client ne se contente plus d'un enrobage.»

En novembre 2008, la société avait lancé son premier module maison. Pour la circonstance, elle s’était alliée avec le fabricant de mouvements horlogers Soprod, en mains de Festina. Alain Spinedi, administrateur-délégué, a repris Louis Erard en 2003 avec un groupe d’investisseurs, alors que la marque était au bord du gouffre.

AGEFI

 

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