Remous autour de la montre automatique
 
Le 21-12-2009

A qui doit-on l’invention de la montre automatique à rotor? La question fait débat dans le milieu de l’horlogerie. Pendant des dizaines d’années, un seul nom circulait: celui d’Abraham-Louis Perrelet, né au Locle en 1729 et mort en 1826.

Mais cette théorie est remise en cause par Joseph Flores. Ce Français, qui vit à Villers-le-Lac, a passé sa vie professionnelle dans des entreprises horlogères, notamment dans le canton de Neuchâtel. Sa passion pour l’horlogerie ancienne lui a permis de trouver un compte-rendu de l’Académie des Sciences de Paris. Le document, daté de 1778, décrit très précisément le système de montre d’un Belge, Hubert Sarton, de Liège.

Pour Joseph Flores, pas de doute, il s’agit bien d’une montre automatique à rotor, le système de base encore utilisé aujourd’hui dans l’horlogerie. C’est l’historien Alfred Chapuis qui avait attribué l’invention de ce système à Abraham-Louis Perrelet en 1952. Mais Joseph Flores estime que les documents sur lesquels l’historien s’est appuyé pour faire cette affirmation ne sont pas suffisamment précis techniquement: il ne s’agit que de témoignages rapportant l’existence d’une montre qui se remonte par le seul mouvement de celui qui la porte.

Nouvelle découverte

Pour ses recherches, Joseph Flores a reçu le Prix Gaïa, catégorie histoire, en 1998. Il a sorti un livre, Perpétuelles à roue de rencontre, qui vient d’être réédité.
L’auteur se bat depuis plus de 15 ans pour tenter de rétablir ce qu’il considère comme la vérité historique. Il estime trouver assez peu d’écoute dans le milieu horloger et s’attire même parfois de l’hostilité.

Joseph Flores vient de trouver un nouveau document qui le conforte dans ses convictions: un dessin de la main de Sarton. Il prépare un débat qui aura lieu en janvier à Genève, où il aura l’occasion de présenter sa dernière découverte. Renseignements supplémentaires sur le site www.afaha.com /msa

RFJ

 

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