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Sous la houlette de Michele Sofisti, le secteur horloger et bijoutier de Gucci se développe sans trahir l'esprit de la maison. Les collections et la stratégie ont été revues.
«Nous avons réussi à garantir un prix moyen plus bas que les années passées sans mettre en péril le design.» Michele Sofisti n'est pas un inconnu dans le monde horloger. Après avoir entamé une collaboration en 2009, il dirige le secteur horlogerie et bijouterie du groupe Gucci depuis le début de l'année. «Nous avons fait des efforts en 2009 pour garder une bonne marche des affaires», explique-t-il. Aucun licenciement n'a été prononcé.
L'année 2010 s'annonce sous de bons auspices. Pour l'entamer de la meilleure des manières, la marque présente des nouvelles séries dont les prix de vente oscillent entre 600 et moins de 2000 francs. Entièrement swiss made, ces modèles se veulent d'une qualité supérieure et leurs design est nouveau. Les montres sont toutes dotées d'un mouvement ETA. Pour Michele Sofisti, il est aussi important d'utiliser au mieux les outils de production pour mettre en valeur la vitrine des détaillants avec ces produits.
Qu'elles soient fashion ou classiques, les montres ne trahissent pas l'esprit de la maison. A commencer par des petites pièces carrées et rectangulaires qui «recréent la tendance des années 1950», celles de la tradition. «D'autres maisons, comme Cartier et Dior, le font aussi», souligne Michele Sofisti.
«En même temps, nous avons aussi joué sur la partie fashion.» Et de présenter le modèle... «Nous pouvons jouer en changeant la lunette et le bracelet.» En effet, la cliente peut s'amuser et donner les couleurs qu'elle veut à sa montre en permutant entre le noir, le violet, le blanc... «Nous avons fait un travail de base sur les fondamentaux. Nous avions besoin de modèles symboliques.»
Dans le canton de Neuchâtel, ce ne sont pas moins de 150 personnes qui collaborent sur les sites de Cortaillod et La Chaux-de-Fonds. Le premier regroupe entre autre l'administration et le marketing, tandis que le second accueille des activités industrielles comme l'habillage ou le sertissage et le service après-vente.
Daniel Droz
Arcinfo - L'Express / L'Impartial |