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Malgré un exercice 2009-2010 en demi-teinte, le groupe Richemont se trouve au sortir de la crise dans une situation financière extrêmement solide. 2010 déjà sur de bons rails.
Clos le 31 mars dernier, l'exercice 2009-2010 du groupe de luxe genevois Richemont a bouclé sur un chiffre d'affaires de 5'176 millions d'euros (-4%), un résultat d'exploitation de 830 millions (-14%) et un bénéfice net de 603 millions (-18%). Pour Johann Rupert, président exécutif et directeur général du numéro deux mondial du luxe, ces chiffres démontrent à l'évidence que le groupe a "bien résisté à la crise économique et bénéficie d'une situation financière extrêmement solide". Ils permettent également au Conseil d'administration de proposer un dividende de 0,35 franc par action au titre de l'exercice écoulé, ce qui représente une augmentation de 17% par rapport à 2008-2009.
Dans le détail, aucune division du groupe n'a échappé à la contraction de son chiffre d'affaires. Le secteur de la bijouterie (Cartier et Van Cleef & Arpels) a connu le recul le plus modéré (-3% à 2'688 millions d'euros). Les sociétés horlogères (Jaeger-LeCoultre, Piaget, IWC, Baume & Mercier, Vacheron Constantin, Officine Panerai, A Lange & Söhne, Roger Dubuis et Ralph Lauren) suivent avec -6% à 1'353 millions, tout comme le spécialiste en instruments d'écriture Montblanc (-6% à 551 millions). Les autres activités du groupe (Alfred Dunhill, Lancel, Chloé, Azzedine Alaïa, Shanghai Tang et Purdey) ferment la marche avec une diminution des affaires de 8% à 584 millions.
Au niveau des résultats d'exploitation, le classement diffère quelque peu avec en tête Montblanc (+14% à 79 millions), suivi du secteur de la bijouterie (-5% à 742 millions) et des maisons horlogères (-23% à 231 millions). En ce qui concerne ces dernières, on relèvera en particulier que Roger Dubuis et Baume & Mercier mises à part, toutes sont restées dans les chiffres noirs. Les autres activités ont quant à elles enregistré une perte d'exploitation de 36 millions (39 millions en 2008-2009).
En ce qui concerne les régions, pas de surprise à l'ordre du jour: l'Asie-Pacifique (sans le Japon) pointe en tête avec des ventes en hausse de 18% à 1'740 millions d'euros, tandis que les Amériques sont bons derniers avec un recul de 20% à 712 millions. Entre ces deux extrêmes, on trouve le Japon (-10% à 625 millions) et l'Europe (-11% à 2'099 millions).
Depuis le début de l'année, le groupe semble à nouveau sur de bons rails: au premier trimestre, les ventes sont restées sur la tendance positive observée pendant les fêtes de fin d'année et avril a été supérieur de 24% au niveau déprime d'avril 2009, une évolution qui reflète en particulier le restockage des détaillants. Sauf accident, l'année en cours devrait donc voir le groupe revenir à des progressions sensibles, aussi bien au niveau du chiffre d'affaires que des résultats.
FH |