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Sur les affichages dits « rétrogrades », les aiguilles décrivent un arc de cercle avant de revenir instantanément à leur position initiale pour entamer une nouvelle course. Ce ballet incessant des aiguilles permet de créer des cadrans à la fois originaux et très spectaculaires.
La plupart des montres affichent le temps au moyen d’aiguilles tournant autour d’un axe. Mais certains horlogers ont laissé libre cours à leur inventivité en développant d’autres modes d’affichage. A la fin du XVIIe siècle, il existait des montres de poche dont l’aiguille des heures parcourait un arc de cercle durant la moitié de la journée, puis revenait à son point de départ pour débuter une nouvelle course.
Ces mécanismes dits « rétrogrades » furent utilisés à la fin du XVIIIe siècle par Abraham-Louis Breguet pour des fonctions comme la date ou l’équation du temps. Après un relatif abandon, l’affichage rétrograde a fait son grand retour sur les montres-bracelets à la fin du XXe siècle. Il est très en vogue aujourd’hui et donne lieu à toutes sortes de variations esthétiques. Sur le plan technique, le système rétrograde ne constitue pas une révolution. La construction générale du mouvement reste la même, la différence se jouant au dernier stade, celui de l’affichage. La montre est dotée pour cela d’un mécanisme complexe de crémaillère, cliquets et ressorts qui nécessite une conception et une fabrication ultraprécises. L’affichage rétrograde peut s’utiliser pour divers types d’indications (heure, minute, date, etc.) et l’on voit fleurir les montres « birétrogrades » et « trirétrogrades ». Son aspect est particulièrement spectaculaire quand il s’applique à des indications rapides comme la seconde. Les affichages rétrogrades sont très souvent utilisés en conjonction avec des affichages sautants.
CCHH |