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Pour la Banque nationale suisse (BNS), il n'y a pour le moment pas de nécessité d'agir sur le front de la politique monétaire. L'institut d'émission ne voit actuellement ni risque de déflation ni d'inflation, selon son président Philipp Hildebrand.
L'évolution du franc est certes une grosse charge pour l'économie, a indiqué M. Hildebrand dans la "SonntagsZeitung". Les risques pour la conjoncture ont augmenté, reconnaît-il.
La tâche principale de la BNS n'est cependant pas de soutenir la conjoncture mais d'assurer la stabilité des prix, souligne Philipp Hildebrand. Or, "la stabilité des prix est actuellement assurée".
Le nouveau relèvement de taux de la Banque centrale européenne ne met pas la BNS au pied du mur. "Nous menons une politique monétaire indépendante". L'inflation est en outre faible en Suisse, contrairement à la zone euro, et ce n'est pas en dernier lieu à cause du franc fort, constate-t-il.
Craintes pour l'immobilier
Aux yeux du président de la BNS, la crise de la dette qui frappe certains pays de la zone euro ne constitue pas un grand danger pour les banques suisses. Les obligations d'Etat de la Grèce, de l'Irlande et du Portugal représentent moins de 1% des actifs de la BNS.
Les banques helvétiques doivent en revanche se soucier beaucoup plus du marché de l'immobilier, ajoute M. Hildebrand. "Nous appelons les banques et les emprunteurs à ne pas sous-estimer les risques sur le marché immobilier suisse. Les taux ne resteront pas éternellement bas".
ats |