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Les valeurs européennes du luxe ont atteint des plus hauts vendredi portées par les récentes fusions et acquisitions, les anticipations de bons résultats semestriels, les marchés émergents et par l'appétit des investisseurs pour des entreprises disposant d'une bonne marge de fixation de leurs prix.
Les actions LVMH et Hermès ont touché des plus hauts records tandis que PPR a retrouvé ses plus hauts de 4 ans. Burberry et Tods ont touché de nouveaux sommets dans la semaine.
Hermès, dont le capital flottant est très faible, a franchi de nouveaux sommets et atteint 218 euros, quelques investisseurs de petite taille tentant de ramasser le peu de papier encore disponible pour jouer une éventuelle prise de contrôle par LVMH au prix fort.
"Ce n'est plus la même histoire qu'il y a quelques mois. Le dossier Hermès ne se joue plus à la Bourse où il n'y a plus rien à ramasser", dit un banquier. "Tout se joue entre LVMH et la famille qui contrôle Hermès et cela va prendre du temps".
LVMH a touché un sommet à 129,95 euros en séance.
Autre facteur de soutien du secteur, le succès des introductions en Bourse de Prada à Hong Kong et Ferragamo à Milan.
Alors que les premières publications semestrielles vont commencer la semaine prochaine, des analystes s'attendent à une année record pour le luxe européen en termes de ventes et de marges.
Dans un environnement macroéconomique incertain, nombre de sociétés de gestion se tournent vers les secteurs qui ont une capacité à fixer leurs prix, comme celui de la chimie et du luxe.
LVMH, qui a réalisé cette année une opération de taille avec le rachat de Bulgari, et PPR ont réalisé de petites acquisitions dans l'horlogerie suisse.
Le secteur du luxe européen se traite à 20 fois les bénéfices 2012 contre 18 ou 19 au cours des deux dernières années.
Reuters |