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Moutiers, Lausanne, Genève. Les fournisseurs de l’horlogerie, de l’industrie médicale et de précision auront l’embarras du choix.
D’un côté, un groupe bâlois qui affiche des recettes de 368,3 millions, un bénéfice qui dépasse 37 millions de francs d’un côté et un portefeuille de plus de 80 foires et salons. De l’autre, un chiffre d’affaires non communiqué, et deux vétérans du milieu horlogers, d’André Colard et d’Olivier Saenger, cofondateurs du salon EPHJ/EPMT.
L’image qui s’impose est celle du pot de terre contre le pot de fer, dans la guerre qui fait rage entre le salon des fournisseurs de l’horlogerie et de la joaillerie (EPHJ/EPMT) désormais exilé à Genève et son remplaçant à Beaulieu, LausanneTec. Dont la première édition a été annoncée hier par le groupe zurichois MCH pour fin mai 2011.
Le groupe bâlois qui gère depuis un an le Centre de Congrès lausannois se lance dans la mêlée sans complexes. Mêmes exposants visés dans des secteurs quasi-identiques (horlogerie, technologie médicale et électronique) et des prix plancher, adaptés au contexte du franc fort.
Autre arme massue: un arsenal de communication (dont un site internet dernier cri) qui sera nourri par le carnet d’adresses d’un groupe d’envergure internationale. Enfin, non des moindres, la nomination à la tête de LausanneTec de Pierre-Yves Schmid, ancien directeur du Siams de Moutier (salon des industries de l’automation, de la machine-outil et de la sous-traitance), qui a tenu sa 12e?édition en 2010. «Nous n’avons pas la volonté de remplacer le Siams. Nous pouvons parfaitement cohabiter en bonne intelligence», affirme Pierre-Yves Schmid.
Même volonté de calmer le jeu du côté de Beat Kunz, directeur général de MCH Beaulieu Lausanne. «Nous n’avons pas souhaité une guerre des salons. Nous avons répondu à une demande de rachat, mais les négociations n’ont pas abouti. En fin de compte, ce sera le marché qui décide.» Mais tout en niant une volonté d’expansion à Genève, Beat Kunz assume cependant les ambitions de MCH. Soit «la volonté de devenir la référence en Suisse romande en matière de salons professionnels.»
Tribune de Genève
K.G. |