HERMÈS - Prudence requise malgré un résultat brillant
 
Le 05-09-2011

La maison Hermès a réalisé un excellent premier semestre, dopé par une demande mondiale pour les produits de luxe qui ne faiblit pas, mais ses contraintes de production, en maroquinerie surtout, l’empêcheront au second semestre de rester sur le même rythme. A l’instar des autres groupes du secteur, la maison du 24 Faubourg Saint-Honoré a affiché des résultats étincelants pour les six mois écoulés: des ventes en hausse de 22% à 1,3 milliard d’euros, des bénéfices accrus de près de 50% à 291 millions d’euros et une marge opérationnelle, inégalée dans l’histoire de la société, à 32% du chiffre d’affaires.

Le patron d’Hermès, Patrick Thomas, a qualifié ces performances «d’excellentes», en soulignant les bons résultats de l’ensemble des métiers de la griffe mais aussi ceux de l’ensemble des zones géographiques, de l’Asie aux pays matures, à commencer par les Etats-Unis. Mais, a toutefois prévenu M. Thomas, la croissance des ventes au second semestre ne sera pas au même niveau qu’au premier. En raison de la crise financière mondiale? Non, a-t-il répondu, ne constatant pas de répercussion importante pour l’instant, même si cela ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas.

Si Hermès table sur une rentabilité opérationnelle annuelle proche du niveau historique de 2010, la maison estime que la croissance des ventes pour 2011 se situera près de 14%. L’an dernier, elles avaient bondi de 25%. Au premier semestre, la maroquinerie-sellerie, qui représente 48% des ventes, est restée à la traîne des autres métiers du groupe: ses ventes ont crû de 14,5% contre +30% pour l’horlogerie ou encore +29% pour la soie et les textiles. M. Thomas l’a expliqué par les «limites de production» de la griffe. Si les effectifs d’Hermès ont progressé depuis deux ans (741 recrutements pour un effectif total de 8.729 salariés à fin juin), et si l’outil de production a été amélioré dans la soie, la maroquinerie-sellerie, domaine où la formation des artisans prend du temps, connaît toujours des goulots d’étranglement.

Le gérant d’Hermès a cependant précisé que la maison s’orientait «vers une augmentation de la capacité de production en volume (pour cette activité) qui soit au moins de 8 à 9% dans les années à venir». Le patron d’Hermès s’est aussi longuement expliqué sur le rachat de 1,1 million d’actions opéré par la société depuis juin pour un montant de 241,8 millions d’euros.

AGEFI

 

Copyright © 2006 - 2024 SOJH® All Rights Reserved