Les ventes du propriétaire de Louis Vuitton, Krug et Hublot s’envolent

Etonnant. Au milieu d’une mer économique de plus en plus agitée, le groupe LVMH affiche crânement ses bons résultats. Durant les neuf premiers mois de l’année, les ventes de la multinationale française du luxe se sont ainsi accrues de 15% pour s’établir à 16,3 milliards d’euros.

Cette progression est largement due au succès de sa division montres et joaillerie (marques Bulgari, TAG Heuer, Hublot, Zenith, Chaumet, etc.) qui a enregistré durant cette période une hausse de son chiffre d’affaires de 76%, à 1,2 milliard d’euros. Ce bond s’explique en grande partie par l’intégration du groupe italien Bulgari. Mais, à structure et taux de change comparables, le pôle horloger et joaillier progresse de 26%, davantage donc que le reste du groupe. La clé de ces performances est toujours à chercher du côté des marchés émergents.

Cette grille d’explication est aussi valable pour les activités de mode et de maroquinerie: la récente inauguration, à Singapour, d’une nouvelle enseigne Louis Vuitton a contribué à ce développement. Avec un chiffre d’affaires cumulé sur neuf mois de 6,18 milliards d’euros, ces activités restent les plus importantes du groupe. Dans le domaine des vins et spiritueux, le cognac Hennessy allèche aussi de plus en plus la clientèle asiatique. Pour l’horlogerie, les marques helvétiques du groupe, telles que Hublot, TAG Heuer ou Zenith, sont citées comme participant à cette croissance des volumes d’affaires.

Enfin, les parfums et cosmétiques ont aussi enregistré une hausse de moindre ampleur. A taux de change comparable, elle s’établit à 10%. LVMH souligne que son parfum «J’adore» reste le produit le mieux écoulé en France et «l’un des plus vendus au monde».

Roland Rossier
Tribune de Genève