HUBLOT - Chronométreur officiel de l’écurie de course Ferrari
 
Le 09-11-2011

La manufacture nyonnaise a signé un contrat exclusif avec la marque au cheval cabré.

La voix de stentor couvre les hurlements des bolides qui, 200 mètres plus loin, malmènent le bitume du circuit de Mugello. C’est là, aux portes de Florence, que Jean-Claude Biver, le tonitruant patron des montres Hublot, a conclu, samedi, un contrat historique avec la marque automobile la plus prestigieuse au monde: Ferrari.

L’accord, dont le montant est tenu aussi secret que les courbes de la future Ferrari F70, va plus loin que les partenariats déjà conclus par Hublot avec Manchester United, le groupe de rock Depeche Mode ou le sprinter Usain Bolt; il permettra, dès l’année prochaine, à la manufacture basée à Nyon, d’intégrer pleinement et pendant cinq ans l’univers Ferrari. «Il est hors de question que nous nous bornions à coller un logo Ferrari sur un cadran Hublot, rugit Jean-Claude Biver. Mais nous importerons l’ADN de Ferrari dans nos montres.»

Le coup est fumant: si, en Suisse, nombre de manufactures rivales peuvent s’appuyer sur un passé prestigieux, ce n’est pas le cas de Hublot, dont la notoriété a véritablement décollé il y a six ans seulement. A l’inverse, la marque au «Cavallino» fait fantasmer les amoureux de belles voitures depuis 1947. Président de Ferrari S.p.A. et figure incontournable de la scène médiatique italienne, Luca Cordero di Montezemolo n’en a cure: «A travers ses montres, Hublot présente les mêmes qualités que celles de nos voitures: innovation, esthétisme et exclusivité. C’est une collaboration à 360 degrés que nous allons commencer.»

Concrètement, Hublot deviendra la montre officielle et chronométreur de Ferrari et de son écurie de Formule 1. Elle s’invitera aussi, comme à Mugello ce week-end, le long des courses disputées par les propriétaires de Ferrari, chez les clubs de passionnés ou les concessionnaires. «Ce n’est pas juste une marque que nous intégrons. C’est un mythe, une légende, un monde; notre marge de manœuvre est immense. On peut imaginer des synergies de matériaux entre la mécanique des voitures et celles des montres. Il faudra qu’on invente de nouveaux métaux, s’enthousiasme Jean-Claude Biver. Nous pourrons aussi, par exemple, lancer une édition spéciale si Ferrari gagne le championnat du monde des constructeurs de F1. Ou présenter la nouvelle collection Hublot dans l’usine Ferrari… Et nous ferons la toute première Ferrari rouge en céramique!»

Le partenariat signé ce week-end doit aussi permettre à l’entreprise vaudoise de s’ouvrir grand les portes de l’eldorado chinois, poule aux œufs d’or pour l’industrie horlogère suisse. Ferrari jouit d’une cote de popularité immense en Chine, et Hublot, qui a réalisé moins d’un pour cent de son chiffre d’affaires dans l’Empire du Milieu en 2010, espère bien en profiter. Pour se faire connaître, la manufacture va quintupler son nombre de boutiques en Chine et elle compte, parmi ses ambassadeurs, l’acteur Jet Li. Mais c’est le partenariat avec Ferrari qui lui permettra de passer la deuxième vitesse.

Tribune de Genève

- 7 novembre 2011

Raphaël Delessert

 

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