Une montre qui donne la mesure de la pollution
 
Le 22-08-2007

Une entreprise française a développé un petit capteur destiné aux asthmatiques. Il mesure en permanence la pollution. Lorsque des niveaux d'alerte sont atteints, l'appareil en informe le malade.

« Il y a 3 millions d'asthmatiques en France, dont 160 000 présentent une forme grave d'asthme. Ils doivent pouvoir être alertés individuellement lorsqu'un risque se présente» : tel est le leitmotiv de Bruno Aubert, PDG de Cairpol, société créée fin 2006 et issue de l'incubateur de l'Ecole des Mines d'Alès.

C'est pour soulager la vie de ces malades que cet ingénieur a donc mis au point le Cairpatch. Ce système mesure la concentration dans l'air d'ozone et de dioxyde d'azote, deux gaz qui peuvent provoquer de graves crises d'asthme. Il est composé principalement de quatre éléments : un petit écran LCD monochrome, un capteur électrochimique, un ventilateur chargé du prélèvement de l'air et un filtre.

Des systèmes de détection, avec la même finalité, existent déjà, mais leur gros handicap est d'être aussi gros que n'importe quel agenda numérique personnel (PDA). Sans compter le prix assez élevé et une autonomie limitée. Des produits qui, à l'usage, ne seront pas forcément adaptés aux enfants, principale population visée par le Cairpatch.

Un appareil sensible au pollen

De la taille d'une montre, le Cairpatch bénéficie d'une autonomie de six mois. En 2008, elle devrait même doubler pour passer à une année complète. « Notre appareil utilise une petite batterie au lithium de 3 Volts. Pour qu'elle tienne aussi longtemps, nous avons mis un an pour développer un système électronique et différentes astuces permettant d'économiser au maximum l'énergie », explique Bruno Aubert.

Le second avantage est la précision des mesures des gaz. Les grandes et soudaines variations d'humidité observées entre l'intérieur et l'extérieur des bâtiments affectent la précision des solutions déjà commercialisées. Pour remédier à ce problème, la société a mis au point un filtre spécial dont la composition est tenue secrète.

Les enfants ne sont ainsi plus pris au dépourvu. Toutes les 30 secondes, le petit ventilateur intégré prélève l'air ambiant. Sensible à l'ozone, au NO2 et au chlore notamment, le capteur électrochimique analyse la composition. En fonction des résultats, il peut ou non déclencher une alerte. Identifiés par des pictogrammes, les différents niveaux d'alarme sont à associés à l'échelle normalisée des pics de pollution.

Au premier niveau (concentration en ozone supérieure à 180 microgrammes par mètre cube d'air), le Cairpatch conseille au malade d'éviter les exercices intenses. Au niveau 2 (240 µg/m3), les activités extérieures sont déconseillées. Au niveau 3 (300 µg/m3), le repos est préconisé. Enfin, au-delà de 360 µg/m3, il est préférable de rester chez soi.

Vendu pour l'instant uniquement sur le site de Cairpol à 72 €, cet appareil sera prochainement disponible en pharmacie. L'entreprise travaille au développement de nouvelles déclinaisons capables de mesurer la concentration de pollen ou de bactéries.

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