|
La manufacture horlogère genevoise Patek Philippe se porte très bien. La demande s'est renforcée et l'exercice 2011 s'annonce en hausse par rapport à 2010, rapporte "L'Agefi" du 5 décembre.
Les montres Patek Philippe jouissent d'une très bonne position parmi les marques associées aux valeurs d'investissement et sont recherchées surtout comme objet patrimonial. Thierry Stern, président de la société, explique que la demande, surtout durant la dernière crise, s'est renforcée pour les modèles à plus-value technique. "Ceci a signifié une légère baisse quantitative, mais une augmentation en termes de prix moyen, que nous estimons supérieure à la moyenne sectorielle".
Pour ce qui est de la croissance, le président de la société qui frôle le milliard de francs de chiffre d'affaires, explique que l'objectif de la société n'est pas de réaliser un record à ce niveau-là, mais de bien gérer les coûts. "Si l'on passe la barre des 5% de progression, nous perdons en qualité. Les volumes resteront donc toujours limités". En matière de production, la maison produit 45'000 pièces par an.
Il en va de même pour les marchés. La société veut éviter de croître trop rapidement sur un marché afin de limiter sa dépendance et maintenir un équilibre au niveau mondial. La stratégie est la répartition suivante: 45% de marchés en Europe, 30% en Asie et 20% aux USA. "La règle de base ést de continuer à soutenir nos marchés traditionnels établis de longue date et d'avancer avec prudence sur les nouveaux marchés". Elle reconnaît toutefois que les clients chinois représentent actuellement entre 40 et 50% de la demande.
2011 s'annonce bien. L'année fiscale se termine fin janvier, mais c'est d'ores et déjà un très bon exercice, en croissance par rapport à 2010, selon M. Stern. Il ajoute que le plus difficile n'est pas de trouver de la clientèle, mais de produire. "L'un des effets de la croissance est une augmentation de la demande sur les modèles plus compliqués", conclut le président.
romandienews
|