Le Français Stanislas de Quercize remplacera Bernard Fornas à la fin de l’année

Changement de taille chez Cartier, marque phare et pépite du groupe genevois de luxe Richemont. Le Français Stanislas de Quercize succédera à la fin de l’année à Bernard Fornas, lequel partira à la retraite, selon un communiqué de presse diffusé lundi. L’actuel patron de la marque Van Cleef & Arpels, âgé de 54 ans, accède ainsi à l’un des postes les plus convoités au sein de Richemont, peut-être juste après ceux de directeur général et de président du groupe. Il se hisse aussi dans une autre dimension, passant d’une maison qui réalise, selon des estimations bancaires, un chiffre d’affaires d’un peu plus de 400 millions de francs à une marque, aussi de joaillerie-horlogerie, qui elle génère des ventes d’environ 2 milliards de francs. Autre preuve de l’importance de la position et de la marque: elle dégage à elle seule deux tiers du résultat d’exploitation du groupe.

«La star, c’est le produit»

Le futur patron de Cartier connaît bien les rouages du groupe de Bellevue (GE). Il y est entré en 1989 et a travaillé dans diverses entités comme Montblanc, Alfred Dunhill et Cartier, où il a été président de la filiale Etats-Unis. Dans une note, le courtier Kepler rappelle que Stanislas de Quercize dirige Van Cleef & Arpels depuis 2005, société qu’il a rendue profitable et à la croissance élevée. Bernard Fornas, 65 ans, ne quittera pas pour autant le groupe. Le Français, à la tête de Cartier depuis dix ans, occupera une fonction de conseiller auprès de Richemont, en lien direct avec le président et directeur général, Johann Rupert, ainsi qu’avec le directeur général adjoint, Richard Lepeu, précise le communiqué. Bernard Fornas conserve par ailleurs son siège au sein du comité de direction de Richemont. Il est aussi prévu que Stanislas de Quercize rejoigne cet organe.

Chez Van Cleef, il sera remplacé par Nicolas Bos, actuel directeur de la création de la maison, et patron de Van Cleef Amérique du Nord. Tout cela n’a toutefois qu’une importance relative. Car, comme aimait à le répéter Bernard Fornas, «la star chez Cartier, c’est le produit…»

Bastien Buss
LE TEMPS