Vaud soutient les entreprises déjà implantées
 
Le 01-05-2012

La promotion économique vaudoise met l'accent sur le soutien aux entreprises déjà implantées dans le canton tout en attirant de nouvelles sociétés étrangères.

La promotion économique vaudoise a réalisé de «bons» résultats en 2011. Elle met l’accent sur le soutien aux entreprises déjà implantées dans le canton, a martelé Philippe Leuba. Elle a néanmoins attiré 40 sociétés étrangères, dont une a demandé une exonération fiscale.

«Les résultats sont meilleurs que ce que l’on aurait pu attendre», a déclaré lundi le conseiller d’Etat vaudois responsable de l’économie. Il a mis ces chiffres en regard du contexte «économique extrêmement difficile» en Europe et de l’impact du franc fort.

Plus de 300 projets

Après les critiques récurrentes sur les exonérations fiscales octroyées à des multinationales étrangères, Philippe Leuba a insisté sur le travail de la promotion économique endogène, soit vis-à-vis des entreprises déjà implantées dans le canton. «L’accent est d’abord mis sur l’endogène, avant de voir à l’étranger», a affirmé le conseiller d’Etat libéral. Vaud a soutenu l’an dernier 358 projets portés par 165 entreprises implantées et actives dans des secteurs technologiques ou industriels.

Promotion endogène

En termes financiers, les montants accordés à la promotion endogène sont également supérieurs à ceux dévolus à l’exogène. Pour la première catégorie, Vaud a sorti 6,2 millions de francs de sa bourse contre 2,6 millions pour la seconde.

Interrogé sur l’aspect fiscal du soutien vaudois, Philippe Leuba a affirmé que seule une entreprise étrangère installée en 2011 avait demandé une exonération. La décision d’un éventuel octroi est encore «pendante». De manière générale, sur 100 exonérations fiscales demandées, 80 bénéficient à des entreprises vaudoises, a-t-il rappelé.

Fiscalité à repenser

Questionné sur la problématique des statuts fiscaux qui oppose l’Union européenne à la Suisse et qui touche très directemment le canton de Vaud, Philippe Leuba a renvoyé à son collègue Pascal Broulis, responsable des finances, pour ce qui concerne les préparatifs et autres négociations.

Plus généralement, Philippe Leuba a averti qu’une suppression des statuts fiscaux avantageux impliquerait obligatoirement une rediscussion de la fiscalité des entreprises, avec un débat sur les taux. Autrement, il en serait fini de la promotion économique et d’une place vaudoise concurentielle par rapport à d’autres régions d’Europe. «Nous ne pouvons pas être les seuls bons élèves», a-t-il lancé.

Enorme chantier à venir

Une «flat tax» pourrait être une solution pour répondre aux «attaques» de l’Union européenne. «Neuchâtel fait des essais», a relevé pour sa part Jean-Frédéric Berthoud, directeur du Développement économique (DEV). Les 40 entreprises étrangères installées en 2011, contre 47 en 2010, emploient déjà plus de 140 personnes, un chiffre qui devrait dépasser les 600 dans les cinq ans.

Ces sociétés proviennent en majeure partie de France, du Royaume- Uni, des Etats-Unis et de Russie. Elles sont notamment actives dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication et des sciences de la vie.

Les entreprises russes s’implantent afin d’obtenir le marquage CE et de se rendre compatible avec la législation européenne. Elles demandent un suivi très important, selon Jean-François Berthoud.

24heures

 

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