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L'ancien patron d'UBS Oswald Grübel demande, au vu de l'accentuation de la crise dans une série de pays de la zone euro, que la Banque nationale suisse (BNS) repense sa décision de soutenir de manière déterminée le cours plancher de l'euro face au franc. Si ce cours plancher est défendu avec tous les moyens, on reprendra indirectement une partie de l'ensemble de la dette de la zone euro, dette qui va continuer à augmenter, a dit M. Grübel au journal dominical "Der Sonntag" (édition du 20 mai).
M. Grübel ne pense pas, le cas échéant, que la taille relative de l'économie suisse permettrait de supporter cela sans dommage. Il estime que la BNS est en mesure de maintenir le cours de 1,20 CHF pour 1 euro, mais il pose la question du prix que cela implique. En décidant de lier le franc à l'euro, la BNS a perdu son indépendance.
A partir d'un certain point, il faudra se demander s'il faut poursuivre cette politique. L'euro va connaître ces deux prochains mois la plus grosse crise de son existence, a encore estimé M. Grübel.
romandienews
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