DKSH entre dans le capital de la marque Bovet
 
Le 29-08-2012

Le groupe zurichois de négoce prend 20% du capital de la société de Môtiers

Synergies et croissance. Tels sont les deux objectifs du partenariat scellé entre DKSH et la société horlogère Bovet, dont le siège est à Plan-les-Ouates mais les origines et une part de la production neuchâteloises. Le groupe zurichois de négoce international, coté en bourse, va principalement soutenir l’expansion en Asie de sa nouvelle alliée. Dans le cadre d’une coopération à long terme, DKSH a pris une participation de 20% dans Bovet, actif dans la haute horlogerie et dont l’actionnaire de référence reste Pascal Raffy.

DKSH se chargera à l’avenir de la commercialisation, du marketing et du service clientèle de Bovet en Asie, selon un communiqué de presse publié mardi. Aucun détail financier n’a transparu. Ce ne sont pas les premiers pas horlogers de DKSH. En 2011, le groupe a acquis la société Maurice Lacroix et il distribue depuis de nombreuses années diverses marques suisses en Asie. Pour Bovet, connu et reconnu pour la bienfacture de ces garde-temps mécaniques, cette alliance lui ouvre le réseau asiatique de DKSH. L’Asie-Pacifique est le plus grand marché des montres de luxe helvétiques et DKSH est «le partenaire idéal pour développer Bovet dans ce marché à forte croissance», souligne le patron de la société neuchâteloise dans le communiqué.

Pascal Raffy a racheté Bovet en 2001, alors en difficulté. Avec comme objectif de redonner ses lettres de noblesse à une maison fondée en 1822 par l’horloger neuchâtelois Edouard Bovet. En 2006, il s’est aussi emparé de STT Holding, rebaptisé depuis Dimier 1738, qui réunissait trois sociétés manufacturières. A savoir STT (ex-Progress Watch, fabricant de mouvements), SPIR-IT (spiraux) et Aigat (étampage). Pour redonner son cœur historique à la marque, Pascal Raffy, d’origine libanaise, a installé une partie de ses activités dans le château de Môtiers (NE), un monument classé, dont il est devenu propriétaire en 2006. A l’époque, le président de Bovet déclarait que le montant cumulé de l’achat du château et des travaux de restauration «ne saurait représenter un montant inférieur à 5 millions de francs».

170 employés

Il y a trois ans, le propriétaire affirmait viser 3000 à 4000 montres à l’horizon 2015. Aujourd’hui, la production annuelle s’élève à quelque 2200 pièces, élaborées par 170 employés. L’entreprise ne publie pas son chiffre d’affaires, à l’instar de la plupart des sociétés horlogères du pays.

DKSH, dont l’action a gagné 12% depuis son introduction en bourse le 12 mars, détiendra par ailleurs les droits exclusifs de distribution de Bovet 1822 dans la région asiatique. Avec 650 filiales, réparties dans 35 pays, le groupe, acronyme de Diethelm Keller Siber Hegner, emploie 26 000 collaborateurs. Durant le premier semestre 2012, il a réalisé un chiffre d’affaires de 4,2 milliards de francs (+16%).

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