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La révision à la baisse des prévisions annuelles du joaillier américain Tiffany pèse sur toutes les valeurs de luxe de la cote. Avec des baisses qui pourraient devenir excessives.
Après son avertissement sur résultats de mai dernier, le joaillier américain Tiffany a de nouveau revu en fin de semaine dernière à la baisse ses prévisions d’activité pour 2012. Cette décision pèse sur l’ensemble du secteur du luxe à la Bourse de Paris, avec un repli marqué de LVMH et PPR. En Suisse, Richemont repart également vers le bas.
La révision à la baisse des objectifs annuels des dirigeants de Tiffany s’explique par un contexte moins porteur aux États-Unis et en Asie qui rend plus difficile de faire mieux que l’an dernier sur la deuxième partie de l’année. Les dirigeants anticipent ainsi une croissance des ventes de 6 à 7 % à structure comparable en 2012, contre une hausse de 7 à 8 % initialement visée.
Le géant suisse Richemont qui réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires dans la joaillerie avec les marques Cartier, Van Cleef & Arpels et dans les montres avec les marques Baume & Mercier, Jaeger-LeCoultre, Piaget, IWC et Vacheron Constantin est le plus pénalisé avec une baisse de plus de 4 % de l’action sur les cinq dernières séances.
LVMH qui réalise moins de 10 % de son chiffre d’affaires dans les montres et les bijoux (TAG Heuer, Montres Dior, Zenith, Chaumet et Fred) est moins concerné, mais le titre subit lui aussi quelques prises de bénéfices. A 132,5 euros, il se maintient toutefois à des niveaux proches de ses plus hauts annuels après la publication de ses résultat semestriels ressortis en hausse de 28 %. Même chose pour PPR qui a lui aussi annoncé une hausse de 25,1 % de son bénéfice semestriel.
Le sentiment des experts du Figaro Bourse : la baisse des valeurs de luxe françaises correspond à des prises de bénéfices logiques après les fortes hausses de ces derniers mois. Un retour de LVMH vers les 127 euros constituerait une bonne porte d’entrée sur le titre pour ceux qui ne sont pas positionnés. Richemont paraît plus vulnérable, mais un retour vers les 50 euros touché début juillet constituerait aussi une bonne opportunité d’achat sur ce titre qui se paie autour de 15 fois les profits attendus pour 2012, ce qui est très raisonnable pour une valeur de luxe positionnée sur de très belles marques.
Horizon d’investissement : guettez un repli des cours dans les semaines à acheter.
Profil d’investisseurs: non spéculateurs, à la recherche de plus-values. Attention la société suisse Richemont n’est pas éligible au PEA.
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