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La société locloise a engagé 50 personnes cette année
Annoncée en fin de semaine dernière, la baisse des exportations horlogères suisses, volume et valeur, ne préoccupe pas outre mesure la marque Zenith. Selon le directeur général et président de la société neuchâteloise, Jean-Frédéric Dufour, ce recul reflète une situation observée il y a six mois sur les marchés. «Il y a certes eu une petite baisse en Asie. Mais, en ce qui nous concerne, nous sommes dans une phase de reprise», a-t-il indiqué au Temps. Le patron de la société en mains du groupe français de luxe LVMH se montre positif en ce qui concerne le court et moyen terme.
«Les ventes au niveau mondial se portent très bien. Même à Hongkong, nous affichons un taux de croissance», se réjouit Jean-Frédéric Dufour. De fait, la marque locloise évoque déjà une année record pour 2012. Elle a d’ailleurs déjà dépassé en ce début de semaine ses ventes de l’an dernier. «Nous avons donc un peu plus de deux mois d’avance», complète-t-il. En 2010, la progression du chiffre d’affaires s’était élevée à 60%. Et +38% l’an dernier.
Rénovation
de 18 bâtiments
Pour accompagner ce dynamisme, l’entreprise a recruté 50 personnes depuis début 2012. Les effectifs totaux s’élèvent à l’heure actuelle à 330 employés, dont 250 au Locle. «En trois ans, nous avons engagé 110 collaborateurs», ajoute le directeur général, ancien de Chopard, Swatch Group ou encore Ulysse Nardin.
Créé au Locle en 1865 par Georges Favre-Jacot, Zenith vient de finaliser les travaux de réhabilitation de l’édifice central de sa manufacture, à l’endroit même où la marque est née. Il ne s’agissait toutefois que de la première étape d’un chantier destiné à optimiser les processus de fabrication et l’organisation logistique. D’ici à 2015, année du 150e anniversaire de Zenith, les 18 autres bâtiments du site seront également rénovés. Le montant de cet investissement n’a pas été chiffré. Quelque 20 millions de francs avaient été consentis pour la précédente phase.
Pour 2013, Jean-Frédéric Dufour se montre «assez serein». L’année devrait à nouveau être marquée par une hausse des ventes. «Même si le marché devait se contracter, je suis persuadé que nous allons gagner des parts de marché.» Le président compte sur une reprise en Chine, poumon de la région. Ce qui, par effet domino, devrait entraîner l’ensemble de l’Asie dans son sillage. Certains pays affichent des perspectives «très intéressantes», à l’image de l’Indonésie, selon le patron. Pour le moyen terme, la marque réitère un objectif de production supérieur à 40 000 montres par an. Soit un doublement des ventes.
Bastien Buss
LE TEMPS
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