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La Banque nationale suisse (BNS) maintient le cap de sa politique monétaire et conserve inchangé le cours plancher de 1,20 franc pour un euro. Le président de l'institut d'émission Thomas Jordan a indiqué jeudi qu'une nouvelle intervention à grande échelle pour défendre la devise helvétique n'était pas exclue.
"Le franc demeure à un niveau élévé", a cependant reconnu jeudi à Berne la BNS. "Une appréciation de notre monnaie menacerait la stabilité des prix et aurait de graves conséquences sur l'économie suisse", a-t-elle commenté en lien avec le maintien du cours plancher de l'euro.
La banque centrale a répété vouloir "faire prévaloir ce cours plancher avec toute la détermination requise" et, à cette fin, elle se dit prête à acheter des devises en quantité illimitée. La BNS conserve par ailleurs à 0%-0,25% la marge de fluctuation du Libor à trois mois en francs. En cas de besoin, elle ajoute être disposée à prendre en tout temps des mesures supplémentaires.
L'institut d'émission a en effet indiqué qu'il n'était pas exclu qu'il doive à nouveau intervenir sur une grande échelle pour défendre le franc. Selon Thomas Jordan, président de la BNS, cela fait partie des risques que comporte le taux plancher.
Risque de change
"Nous nous efforçons de les réduire au bilan par une diversification appropriée des placements en devises", a ajouté Thomas Jordan devant la presse réunie à Berne. Le risque de change n'en est pas moins justifié du point de vue de la politique monétaire et la BNS doit donc s'y exposer.
Grâce à son orientation à long terme, la Banque nationale peut faire face à des risques élevés, note M. Jordan. Ce dernier reconnaît que l'institut d'émission a dû acheter des devises en grande quantité, notamment entre mai et août pour défendre le cours plancher de 1,20 franc pour un euro.
La BNS a en outre levé le voile sur sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse pour 2013. Elle attend une hausse comprise entre 1% et 1,5%, notant toutefois que les risques de dégradation de l'activité économique restent élevés.
swissinfo
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