L'euro a franchi un instant la barre de 1,22 franc vendredi après-midi, une première depuis fin décembre 2011. Un regain d'optimisme sur la zone euro a également renforcé la devise européenne face au dollar.

L'euro s'est inscrit à 1,2201 franc avant de retomber en dessous de la barre qu'il n'a plus franchie depuis le 27 décembre 2011.

Vers 16 heures, il valait 1,2176 francs. Face au dollar, le franc s'échangeait au même moment à 0,9134 franc. Pour mémoire, le 6 septembre 2011, la Banque nationale suisse (BNS) avait fixé un taux plancher de 1,20 franc pour un euro.

La monnaie européenne a aussi accentué sa hausse face au dollar vendredi. L'euro est monté vendredi en début d'après-midi à 1,3352 dollar, son plus haut niveau depuis le 3 avril. En milieu d'après-midi, il valait 1,3344 dollar contre 1,3261 dollar jeudi en fin de soirée.

Regain d'optimisme sur la zone euro

Le rebond est alimenté par un regain d'optimisme sur la zone euro renforcé par le retour des inquiétudes sur la croissance économique américaine. Jeudi, la BCE a maintenu son taux directeur à 0,75%, son plus bas niveau historique auquel il est fixé depuis juillet, et son patron Mario Draghi a indiqué que la crise de la dette s'atténuait et que les indicateurs économiques se stabilisaient.

De plus, rien dans les propos de Mario Draghi ne semble indiquer que l'institution se dirige vers une baisse de ce taux dans un futur proche, ont estimé les analystes, rassurés sur la situation et les perspectives économiques de l'Union monétaire. Une baisse de taux causerait une dépréciation de l'euro car elle rendrait moins intéressants les investissements dans cette monnaie.

Inquiétudes sur la reprise américaine

L'euro tirait également profit du fait que les cambistes fuyaient le billet vert dans un regain d'inquiétude sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale après la publication vendredi d'indicateurs décevants, notaient des courtiers.

Le déficit commercial des Etats-Unis a ainsi bondi en novembre pour atteindre son niveau le plus élevé en sept mois sous l'effet d'une poussée des importations.

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