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Alain Dominique Perrin. Cette légende du luxe a développé Cartier pendant des décennies et regrettait en fin de semaine dernière à Montreux de n’avoir pu créer davantage d’emplois en France qu’en Suisse.
C’est lui qui est à l’origine du magnifique bâtiment Cartier signé Jean Nouvel il y a bientôt vingt-cinq ans, à Villars-sur-Glâne, visible depuis l’autoroute A9 entre Bulle et Fribourg. Dans les années 1970, Alain-Dominique Perrin, jeune directeur de Cartier à Paris (et créateur des Must de Cartier), cherchait un producteur de microtechniques en Suisse pour assurer la mécanique sophistiquée des briquets de la marque. C’est tout simplement là qu’il l’a trouvé. Plus tard, il se mit d’accord avec Pierre-Alain Blum à la Chaux-de-Fonds, des montres Ebel, pour produire les montres Piaget. Avec le succès que l’on sait. Ses activités débordantes l’ont mené à la vice présidence du groupe Richemont, où il a participé à la construction du pôle horloger et créé le Salon de la Haute Horlogerie (SIHH). «Mon seul regret, c’est d’avoir créé davantage d’emplois en Suisse qu’en France, disait-il en fin de semaine dernière à Montreux (invité par la Chambre franco-suisse de commerce et d’industrie). En France, on pense encore que c’est pour des raisons fiscales. C’est absurde. La France marche actuellement sur la tête.»
A soixante-dix ans, Alain-Dominique Perrin
s’occupe d’un domaine de cent hectares dans le vignoble de Cahors et a lancé un concept de camping haut de gamme (glamping).
AGEFI
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