Le père de l’androïde Pouchkine a complètement refait à neuf ce mouvement datant du XIXe siècle. La commune a financé ce travail grâce à un don.

Brillant, étincelant, le mouvement de l’horloge du clocher de Bullet en jette dans la salle communale Bertha Bonnet. C’est que cette pièce réalisée par l’entreprise française Prost Frères entre 1860-1880 a été complètement rénovée.

Pour rajeunir ce mouvement qui a fonctionné durant un siècle, jusqu’à l’électrification du clocher, la commune a fait appel à l’automatier-sculpteur de Sainte-Croix, François Junod. Mêlant son génie poétique à son savoir-faire des mouvements mécaniques, le père de l’androïde Pouchkine a redonné vie en deux mois à cette pièce de 300 kg.

Chaque horloge de cette époque étant unique, certaines petites pièces ont dû être refaites. Même les boulons sont polis. Ainsi lifté, ce mouvement est devenu un véritable objet d’art qui pourrait prendre place dans un salon, rigole l’automatier: «Dessus, vous avez un petit cadran qui indique l’heure.»

Mais cette histoire est doublement belle. C’est en effet grâce au don d’un certain Léon Thévenaz que cette rénovation a pu se faire. «Lorsqu’il était jeune homme, ce monsieur a reçu une aide de Bullet pour financer sa formation, explique le municipal Michel Bornoz. Décédé sans héritier, il nous a légué sa petite fortune. Nous avons alors trouvé judicieux d’utiliser cet argent pour restaurer un bout de notre patrimoine».

Faite notamment de fonte, de bronze, d’acier et de laiton, cette pièce, qui restera dans sa salle d’exposition, peut être admirée en contactant l’administration communale.

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