|
La croissance de l'économie suisse a ralenti au 4e trimestre 2012. Le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 0,2% par rapport aux trois mois précédents, contre +0,6% au 3e trimestre. En moyenne annuelle, le taux de croissance a atteint 1% l'an dernier, selon une première estimation.
Durant la période juillet-août-septembre 2012, la Suisse avait renoué avec la croissance après un deuxième trimestre en légère contraction (-0,1%). Le PIB avait alors augmenté de 0,6%, selon une estimation désormais confirmée jeudi par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
En ce qui concerne le 4e trimestre 2012, le PIB s'est hissé de 1,4% en glissement annuel. Principaux moteurs de l'embellie en fin d'année: les dépenses de consommation des ménages (+1,1% par rapport au trimestre précédent) et du secteur public (également +1,1%).
Les Helvètes ont particulièrement mis la main au porte-monnaie pour leur santé et pour la catégorie "biens et services", dont deux tiers relèvent de services financiers et d'assurances, précise le SECO.
Du côté de la formation brute de capital fixe, une progression de 0,5% est constatée. Elle est due avant tout aux investissements dans les services informatiques et à la fabrication de matériel de transports. Les investissements dans la construction n'ont par contre affiché qu'une hausse minime de 0,1%.
Les exportations de marchandises helvétiques (hors métaux précieux, pierres gemmes, oeuvres d'art et antiquités) ont chuté de 2,1% durant les trois derniers mois de l'année. La baisse est moins prononcée au niveau des importations de marchandises (-0,1%). Dans le domaine du commerce des services au contraire, aussi bien les exportations que les importations ont progressé (de respectivement 4,3% et 6,9%).
Stabilité, voire embellie
Pour ce qui est de la production, plusieurs domaines ont bouclé 2012 avec une valeur ajoutée en hausse: commerce, transports, information et communication, activités financières, santé humaine et activités sociales, ainsi que l'administration publique. Le bilan trimestriel est moins rose pour l'industrie manufacturière, la branche immobilière et le secteur de l'approvisionnement en énergie et eau.
Sur la base des résultats des comptes trimestriels, le SECO a établi une première estimation du PIB suisse pour l'ensemble de l'année 2012. Aux prix de l'année précédente, le taux de croissance s'est élevé à 1%, contre 1,1% à prix courants. En 2011, la conjoncture avait enregistré une embellie de 1,9%.
Pour l'année en cours, les experts attendent une croissance stable, voire légèrement supérieure à celle de 2012.
swissinfo
|