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Après LVMH ou encore l'Oréal, c'est au tour du groupe de luxe Hermès d'assigner en justice le site d'enchères sur internet. Il lui reproche la vente de sacs contrefaits.
Les groupes de luxe veulent désormais frapper fort. Après la multiplication d'affaires de contrefaçons sur le site d'enchères Internet eBay, ils n'hésitent plus à aller en justice. Dernière dossier en date: celui d'Hermès International qui a décidé d'attaquer en justice la société d'enchères en ligne eBay à propos de la vente, sur son site, d'articles contrefaits de la marque. Selon des informations du magazine Challenges, confirmées mercredi par eBay, l'action a été engagée au mois de février dernier.
EBay France a ainsi révélé qu'une action en justice avait été engagée devant un tribunal de Troyes. La procédure en cours concerne la vente par une des utilisatrices du site d'enchères de trois sacs Hermès sur eBay.fr pour un montant de 3.000 euros, dont deux ont été authentifiés comme contrefaçon par le groupe de luxe. Hermès a assigné cette utilisatrice et appelé eBay en garantie pour avoir permis la vente des produits contrefaits.
Le site d'enchères en ligne rappelle toutefois qu'il continue à travailler avec Hermès à la lutte contre la contrefaçon. Sur le site, eBay.fr, le groupe consacre par ailleurs une page d'information, rappelant son engagement dans cette lutte. Il affirme intervenir systématiquement quand il est averti que des produits contrefaits sont vendus par ses clients.
Un dispositif encore trop peu efficace pour les groupes de luxe. Hermès est ainsi le quatrième groupe français de luxe à engager de telles poursuites dans une affaire de vente de contrefaçons après Cristian Dior, LVMH, et L'Oréal.
De son côté, PPR, propriétaire de Gucci Group, avait indiqué lui aussi en août dans une interview qu'il pourrait engager une action similaire contre eBay si le site ne prenait pas des mesures plus énergétiques pour empêcher les transactions sur des articles contrefaits.
La Tribune |