Bernard Arnault, le patron de LVMH, a signifié mercredi aux autorités belges qu'il retirait sa demande de naturalisation. La révélation de cette démarche en septembre avait suscité un tollé en plein débat sur l'exil fiscal en France.

Le patron de LVMH Bernard Arnault a indiqué qu'il renonçait à demander la nationalité belge, dans une interview au Monde publiée mercredi. La révélation de cette démarche en septembre avait suscité un tollé en plein débat en France sur la taxation et l'exil fiscal des plus fortunés.

«J'ai sous-estimé l'impact de cette démarche, dont on m'avait assuré, par ailleurs, qu'elle se ferait dans la plus grande discrétion. J'ai à plusieurs reprises expliqué que je resterais résident en France et que je continuerais d'y payer mes impôts. En vain: le message n'est pas passé. Aujourd'hui, j'ai décidé de lever toute équivoque. Je retire ma demande de nationalité belge», a déclaré le patron du numéro un mondial du luxe.

Il a signifié aux autorités belges mercredi matin qu'il retirait sa demande de naturalisation, indique Le Monde.

«Assurer la pérennité» de LVMH

Demander la nationalité belge visait à «mieux protéger la fondation belge que j'ai créée, avec comme seul objectif d'assurer la pérennité et l'intégrité du groupe LVMH si je venais à disparaître et si mes ayants droit devaient ne pas s'entendre», a déclaré Bernard Arnault.

Compte tenu de la situation de la France, «l'effort de redressement doit être partagé. Je veux par ce geste (l'abandon de sa demande de nationalité belge, NDLR) exprimer mon attachement à la France et ma confiance dans son avenir», a ajouté la dixième fortune mondiale, selon le magazine Forbes, avec 29 milliards de dollars (27 milliards de francs).

Mais «je ne veux plus être associé à une situation où l'on peut soupçonner que je souhaite l'exil fiscal», explique le président de LVMH, qui reconnaît avoir pensé à tort «que la polémique allait se calmer».

Dans cette interview, il dit aussi que «le gouvernement actuel va dans le bon sens» pour redynamiser l'économie et juge «nécessaire de lutter contre les paradis fiscaux».
(ats/Newsnet)

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