Omega, marque phare de Swatch Group, lance une vaste offensive au Brésil. Elle compte dépasser la barre des 300 boutiques, dont 100 en propre, dans le monde. Cette extension est possible grâce aux bons résultats de la marque: "Nous nous dirigeons gentiment mais sûrement vers les 3 mrd CHF de ventes. Nous en avons le potentiel. Cette année, ou la prochaine, il se pourrait que nous atteignions les 2,5 mrd CHF", a précisé au "Temps" du lundi 29 avril 2013 le président, Stephen Urquhart. Une progression des ventes qui s'effectue malgré le ralentissement observé en Chine (-6%).

Entamé il y a quelques années, le déploiement aux Etats-Unis s'est poursuivi l'an dernier. Alors que la marque ne disposait que d'une seule boutique outre-Atlantique en 2009, leur nombre va dépasser 30 cette année.

Le développement en Asie se poursuit, mais ce sera le Brésil qui connaîtra une attention toute particulière cette année. Si ce pays, membre des BRICS, est décrit comme l'un des nouveaux Eldorados potentiels pour la branche, il souffre de taxes prohibitives à l'importation. Très peu d'acteurs horlogers se sont risqués à y investir directement. Dans l'optique des Jeux olympiques de Rio de Janeiro, en 2016, où Omega sera à nouveau le chronométreur officiel, la marque tente toutefois le pari. Depuis le début de l'année, elle a déjà ouvert deux boutiques en propre à Rio et une à Sao Paulo. D'autres villes devraient suivre ces prochaines années.

Selon la société Digital Luxury Group, le marché du luxe brésilien pèse près de 12 mrd USD. En raison de l'imposition à la frontière, les Brésiliens achètent encore 80% de leurs articles haut de gamme lors de voyages à l'étranger. Le pari n'est donc pas gagné pour l'horlogerie suisse en terre brésilienne.

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