Les actions des deux groupes de luxe, Swatch et Richemont, se retrouvaient sous forte pression, jeudi, après les chiffres des exportations horlogères, en recul de près de 4,0% en mai, nominal. Les ventes avaient beaucoup progressé ces dernières années en Asie. La base de comparaison rend difficile un dépassement, tempèrent des analystes.

A 10h10, Swatch s'enfonçait de 3,8% à 514 CHF, et Richemont de 2,9% à 82,20 CHF, dans un SMI en repli de 1,4%. Les deux valeurs fermaient la marche des Blue Chips.

Les exportations horlogères ont fléchi de 3,9% en mai, après avoir encore progressé de 5,7% en avril. Hong Kong et la Chine ont enregistré les plus fortes baisses, des baisses à deux chiffres en pourcent, souligne le Credit Suisse. Même le segment High-End, généralement très résistant, a été touché.

Aucune reprise ne se dessine sur le marché chinois. L'indice des directeurs d'achat HSBC montre au contraire que le ralentissement de la croissance va se poursuivre dans les prochains mois. Selon les dernières données, l'indice est descendu en mai à 48,3 (49,2) points.

Les mauvais chiffres des exportations ne font que souligner les difficultés de la Chine, poursuit CS. La banque pense que les deux groupes seront capables de gérer les défis à venir. Richemont pourrait s'appuyer sur son pilier des bijoux et Swatch sur la bonne performance de Longines et Tissot.

Les analystes soulignent par ailleurs que les deux actions ont fait un sacré chemin depuis leur cours plancher de 2009, au moment de la crise financière. Swatch a vu depuis le 1e trimestre 2009 son cours multiplié par quatre et Richemont par six.

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