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Zara, Ikea, LVMH: voilà le tiercé gagnant des fortunes européennes, avec les propriétaires de ces trois groupes qui composent le podium du classement des 100 plus riches d'Europe publié ce mercredi par le magazine Bilan.
Il a annoncé son départ d'Epalinges pour regagner sa Suède natale, mais Ingvar Kamprad, fondateur du géant des meubles IKEA, n'a pas seulement déménagé géographiquement: il est aussi passé, avec sa famille, de la première à la deuxième place du classement des 100 plus riches d'Europe publié ce mercredi par le magazine Bilan.
Avec 44,6 milliards de francs, celui qui, à 86 ans, a récemment passé le témoin à ses enfants est devancé par Amancio Ortega Gaona, fondateur de la marque textile Zara. L'Espagnol disposerait d'une fortune de 49,1 milliards de francs.
Sept Suisses et 26 résidents sur le sol helvétique
Sur la troisième marche du podium, c'est le Français Bernard Arnault, principal actionnaire du groupe de luxe Lvmh Moet Hennessy, (LVMH 133.1 0.53%) qui se hisse avec ses 29,8 milliards de francs. Il coiffe sur le poteau une autre Française, Liliane Bettencourt, fille du fondateur de L'Oréal et qui détient encore 31% du capital de l'entreprise... et une fortune estimée à 28,5 milliards de francs.
Sept Suisses (ou familles suisses) se classent dans le palmarès, et plus du quart des membres de ce classement (26) résident sur le sol helvétique. La plus grosse fortune suisse est celle de la famille Hoffmann et Oeri, qui a bâti sa richesse sur les industries de la chimie et la pharmacie (Roche) et se classe au 15e rang européen.
Ernesto Bertarelli (32e avec 12,9 milliards de francs) et Hansjörg Wyss (43e avec 11,6 milliards de francs), qui ont récemment investi ensemble à Genève sur l'ancien site Merck pour leur Campus Biotech, complètent le podium helvétique.
Le poids de la «vieille économie»
Du côté des résidents, la famille Kamprad devance le Suisso-Brésilien Jorge Paulo Lemann, empereur des brasseries et ayant fait fortune dans divers secteurs de l'agroalimentaire: avec un capital estimé à 18,8 milliards de francs, cet enfant d'une famille de Langnau im Emmental (BE) émigrée au Brésil dans les années 1930 accroche la 12e place continentale.
Sur la 3e marche, la famille indienne Hinduja, active dans les banques, le pétrole et l'immobilier, affiche un patrimoine de 15,5 milliards de francs. Si le groupe est dirigé depuis Londres, une partie de la famille a élu domicile à Genève.
«En Europe, les grandes fortunes actuelles sont issues, à quelques rares exceptions près, de la "vieille économie"», note le journaliste Luigino Canal. Parmi les exceptions, le patron français d'Iliad (maison-mère de Free), Xavier Niel (76e du classement avec 6,9 milliards de francs) se distingue, par la source de sa richesse, mais aussi par son parcours: au pays des énarques et des grandes écoles, son plus haut diplôme est le baccalauréat.
Mais le modèle dominant reste la fortune familiale, basée sur l'industrie ou la distribution. Sans surprise, les grandes richesses issues de l'univers du luxe trustent nombre de places. L'exemple de Bernard Arnault avec LVMH a fait des émules. En Europe, des groupes familiaux venus de l'industrie de masse s'imposent dans le très haut de gamme, analysent les rédacteurs Fabrice Delaye et Serge Guertchakoff.
(Newsnet)
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