C’est l’histoire d’un homme qui n’a jamais pu oublier les senteurs de son enfance. Installé à Genève depuis plus de deux décennies, Yeslam Binladin, demi-frère d’Oussama, né en Arabie saoudite, a d’abord créé Yeslam, un parfum fabriqué en France, puis des lunettes, imaginées en Italie. Enfin, des montres, bien évidemment conçues en Suisse. L’homme d’affaires a ouvert un atelier dédié à la haute horlogerie, chez lui, rue Le-Fort à Genève. Jeudi, dans sa boutique, installée place de la Fusterie, Yeslam Binladin présentait sa nouvelle collection de montres, baptisée Lady’s Mille et une nuits ou Flying Tourbillon, Arabesc.

Mariage helvético-oriental
L’originalité des modèles? «Un mariage réussi entre un design oriental et le savoir-faire helvétique», souligne Charlotte Guillemard, responsable de la communication. Les cadrans des montres Yeslam sont ainsi gravés d’arabesques. Le modèle Lady’s Mille et une nuits, habillé d’or gris ou rose, est paré d’un cadran dont chacune des étoiles est sertie d’un diamant! En prime, ce bijou indique, en plus des heures et des minutes, les phases de la lune.

Dans le royaume du luxe, il n’est guère convenable de parler de gros sous. Sachez toutefois que la gamme des montres Yeslam débute aux alentours de 9000 francs et s’envole jusqu’à 180 000 francs. Mais quand on aime, c’est bien connu, on ne compte pas. Quel rapport entre des produits aussi différents que le parfum, les lunettes, les montres et la maroquinerie? L’homme d’affaires voudrait imposer un style Yeslam, original. «Mes montres, mes sacs, mes lunettes peuvent fort bien se porter ensemble», assure Yeslam Binladin, 57 ans.

Outre sa boutique de Genève, le financier a ouvert quatre magasins en Arabie saoudite, son pays natal: à Riyad, la capitale, à Jeddah, à Daman, et à La Mecque. «Nous pensons maintenant nous installer à Londres, à Moscou et dans une grande ville asiatique», annonce Charlotte Guillemard.

Le Matin / Ian Hamel