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Le patron de Swatch Group s’est montré optimiste pour les ventes de son groupe l’an prochain, malgré les difficultés de l’industrie horlogère sur le segment du luxe en Chine.
«Je vois clairement une croissance à deux chiffres pour Swatch Group (UHR 585 0.34%) durant l’année 2014», a déclaré Nick Hayek dans un entretien avec le magazine Finanz un Wirtschaft publié samedi.
Selon lui, le potentiel de croissance se situe notamment en Turquie, dans les pays du Golfe, aux Etats-Unis, en Russie et au Brésil, mais également dans certains pays d’Asie.
«Les Japonais consomment comme des fous. Les Coréens aussi», a-t-il expliqué, tout en pointant aussi la bonne tenue des affaires en Malaisie, en Thaïlande et en Indonésie.
L’effet des campagnes anti-corruption
Concernant la Chine, où l’industrie horlogère a vu ses exportations décroître depuis maintenant un an, Nick Hayek a réaffirmé que le tassement était normal et même sain après une période de croissance sans précédent.
«Clairement la dynamique de croissance sur le segment supérieur en Chine a diminué», a-t-il reconnu.
La décrue pour les horlogers suisses touche en particulier le segment des montres de prestige, qui a été fortement affecté par les mesures de lutte contre la corruption mises en œuvre depuis l’an passé.
La Chine, premier marché mondial pour la marque Swatch
«Cela a joué un rôle», a admis Nick Hayek. «Ce ralentissement vient aussi du fait que les Chinois achètent de plus en plus les montres les plus onéreuses à l'étranger, parce qu'elles y sont moins chères», a-t-il argumenté.
Le patron de Swatch Group a cependant mis une nouvelle fois en lumière que ses marques d'entrées de gamme ainsi que de moyen et haut de gamme continuaient d'enregistrer une forte croissance.
«Des marques comme Swatch, Mido, Hamilton, Tissot, Longine et Rado augmentent jusqu'à 30% voire 40% en Chine continentale», a-t-il chiffré. Au cours des derniers mois, la Chine est même devenue le plus important marché au niveau mondial pour Swatch, sa marque de montres en plastique multicolore. «Le cliché selon lequel les Chinois ne veulent pas acheter de montres en plastique est totalement faux», a-t-il affirmé
(afp/Newsnet)
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