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Le taux plancher de 1,20 franc pour un euro reste totalement justifié et justifiable, estime Fritz Zurbrügg, membre de la direction générale de la Banque nationale suisse.
Le taux plancher de 1,20 franc pour un euro demeure un instrument indispensable, estime Fritz Zurbrügg, de la Banque nationale suisse (BNS). Même s'il n'est plus à défendre avec autant de vigueur.
La BNS n'est plus intervenue depuis plus d'un an pour défendre le cours plancher, a indiqué Fritz Zurbrügg dans une interview à paraître samedi dans Le Temps. Il n'en reste pas moins que le niveau du franc, à 1,22 ou à 1,23 pour un euro, apparaît toujours surévalué.
«Les autorités internationales comprennent donc toujours bien la nécessité du taux plancher», rappelle le numéro trois de la direction de l'institut d'émission monétaire. Notamment parce que des risques subsistent, en dépit du fait que le contexte a changé, «car la crise dans la zone euro s'est apaisée».
Des risques subsistent
«Mais il reste des risques», avertit Fritz Zurbrügg. Le scénario de base de la BNS insiste toutefois sur une crise qui va en s'estompant et une pression sur le franc, provoquée par son traditionnel rôle de valeur refuge, qui finit par disparaître pour permettre son affaiblissement.
«Dans ce cas, plus personne ne parlerait plus de taux plancher», constate Fritz Zurbrügg. Dans le contexte du moment, la banque centrale doit «pouvoir rassurer en étant prête à éviter une appréciation inopportune du franc et des conditions monétaires inadéquates».
Pour l'anecdote, le Bernois rappelle qu'en 1978, autre période trouble pour le franc, personne n'a jamais annoncé l'abandon officiel du taux plancher. Pour mémoire, la BNS avait défendu un cours de 80 centimes pour un deutsche mark, alors que la devise allemande était passée en peu de temps de 1,25 franc à 75 centimes.
(ats/Newsnet)
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