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Après un nouvel exercice record en 2013, Swatch Group s'attend à une solide croissance cette année encore et les embauches vont se poursuivre.
La cherté du franc pourrait toutefois peser lourdement sur le chiffre d'affaires du numéro un mondial de l'horlogerie.
La croissance sera au rendez-vous en monnaies locales, mais en francs il est difficile de le savoir, a déclaré le patron de Swatch Group Nick Hayek jeudi lors de la conférence de presse annuelle du géant biennois à Plan-les-Ouates (GE). L'horlogerie devrait afficher une progression entre 5% et 10% en 2014, a-t-il dit, refusant toutefois de donner des prévisions.
Avare en chiffres et se moquant des requêtes des journalistes, le patron de Swatch Group a néanmoins concédé que les fluctuations de change pourraient coûter entre 400 et 500 millions de francs au chiffre d'affaires 2014. Rien qu'en février, Swatch Group a enregistré un manque à gagner de 50 millions de francs, a relevé Nick Hayek, entre deux bouffées de son éternel cigare.
Les chiffres de Swatch pour 2013 sont connus depuis le début de l'année. Le groupe a réalisé un bénéfice record de 1,93 milliard de francs, en hausse de 20,2%. Son chiffre d'affaires a progressé de 8,3% à 8,82 milliards.
Demande soutenue en Chine
La demande locale reste forte aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Chine, a ajouté M. Hayek. Le marché chinois, sur lequel le segment des montres de haut de gamme a connu un ralentissement, devrait afficher une croissance solide en 2014.
«Les Chinois continuent de consommer». Toutes les marques du groupe (Tissot, Longines, Omega, Rado, Breguet ou Blancpain) ont bien commencé l'année sur ce marché.
Swatch Group va poursuivre ses investissements dans la lignée des dernières années. Ils se sont montés à plus 700 millions de francs en 2013. Les nouveaux sites en construction vont en outre nécessiter l'embauche de nouveaux employés, a affirmé Nick Hayek. L'an dernier, plus de 900 emplois ont été créés en Suisse. Les effectifs ont augmenté à 33'600 à travers le monde.
Miser sur le luxe
Swatch Group a présenté à dessein ses résultats annuels sur le site de production de Harry Winston dans la zone industrielle de Plan-les-Ouates. L'acquisition de la marque américaine de joaillerie et d'horlogerie, survenue au début de l'année 2013, permet au groupe de se positionner encore mieux dans le segment du luxe.
Fidèle à la politique du groupe, Nayla Hayek, directrice de Harry Winston et également présidente du conseil d'administration de Swatch Group, n'a pas donné d'objectifs chiffrés pour cette acquisition. L'opération relève d'une stratégie à long terme, a-t-elle estimé.
Les bijoux Harry Winston sont toujours fabriqués à New York. Les montres sont manufacturées à Genève. Les modèles restent identiques, mais leur intérieur a changé avec des mouvements et des boîtiers issus de Swatch Group.
Salaires en hausse
Publié jeudi également, le rapport annuel de Swatch Group révèle que Nick Hayek a perçu une rémunération totale de 6,98 millions de francs en 2013, contre 6,26 millions l'année précédente. La rémunération totale de l'ensemble de la direction générale de Swatch s'est établie à 39,2 millions de francs, contre 31,5 millions l'année précédente.
Les six membres du conseil d'administration ont quant à eux touché un total de 5,2 millions de francs. Sa présidente Nayla Hayek a perçu à elle seule 4,6 millions. La communauté héréditaire Hayek détient toujours 55,7 millions d'actions nominatives.
(ats/Newsnet)
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