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Le World Watch Report constate que la Chine consolide sa position de leader avec un quart de la demande observée sur la Toile
La passion des internautes à travers la planète pour l’horlogerie haut de gamme demeure intacte. Alors que les exportations de montres suisses ont franchi pour la première fois la barre des 21 milliards de francs l’an dernier (+10,9% à 21,4 milliards), ce vif intérêt sur le Web est surtout tiré par les marchés émergents. Avec en tête de la croissance des requêtes sur la Toile les pays BRICS, affichant une hausse de 33% par rapport à l’an dernier, contre une moyenne mondiale de 3,3%, ressort-il du 9e World Watch Report de l’agence Digital Luxury Group (DLG).
De ses nations, l’appétit de la Chine est le plus prononcé (+36%) en dépit du fort ralentissement des ventes au détail et du recul des exportations de 25% sur les trois premiers mois de l’année, suivi de celui du Brésil (+29,4%), puis de la Russie 28,5% et enfin de l’Inde (+19,7%).
L’Empire du Milieu a maintenu pour la deuxième année consécutive son leadership mondial, un pays qui accumule un quart de recherches horlogères sur Internet, selon cette étude parue à l’occasion du salon horloger Baselworld qui débute officiellement ce jeudi. Les Etats-Unis arrivent en deuxième position, malgré un reflux des requêtes de –11,6%. Deux autres marchés matures ont aussi subi des baisses. Soit l’Europe (–8,3%) et le Japon (–13,6%), selon l’enquête qui se base sur les recherches de montres et de marques effectuées par les internautes.
LVMH trébuche
Les grandes marques, particulièrement plébiscitées, ont connu les croissances les plus élevées. Ainsi, deuxième du classement, Rolex a affiché une croissance de 97,8%, Cartier – quatrième – a connu une hausse de 71,6%. Leader, Omega s’est vu gratifier d’une progression de 70,4% des recherches. Dixième, Patek Philippe est crédité de +16,7%.
L’étude note par ailleurs que Swatch Group, numéro un mondial de l’horlogerie, progresse le plus rapidement et confirme son leadership sur la Toile. A l’opposé, les capacités de séduction des marques des groupes français LVMH (avec les marques Hublot, Tag Heuer et Zenith notamment) et PPR semblent fléchir, d’après DLG. Elles affichent des baisses respectives de 4,4% et de 10,6%. Les maisons du groupe genevois de luxe Richemont affichent, elles, un léger plus, de 2,1%.
Bastien Buss
LE TEMPS |