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Le pôle joaillier a une fois encore été le principal contributeur au résultat du groupe Richemont, tant au niveau des ventes que de la rentabilité
Une fois de plus, Richemont peut compter sur la santé de son pôle joaillier. Sur l’exercice décalé 2013-2014 du numéro deux mondial du luxe, cette division a à nouveau été la principale pourvoyeuse tant au niveau des ventes que de la rentabilité. Le chiffre d’affaires des marques Cartier et Van Cleef & Arpels s’est élevé à 5,438 milliards d’euros, en progression de 4%. A taux de changes constant, la croissance atteint 18%, selon un communiqué de presse diffusé jeudi. Il s’agit de plus de la moitié de l’ensemble des ventes du numéro deux mondial du luxe, 51% exactement.
Le secteur joaillier est aussi le vaisseau amiral en ce qui concerne le bénéfice d’exploitation. Ainsi, le résultat opérationnel a atteint 1,89 milliard d’euros, là aussi en hausse de 4%. C’est tout simplement 78% du bénéfice d’exploitation global du groupe.
En termes de marge opérationnelle, Cartier et Van Cleef & Arpels dégagent une valeur de 34,8%. Un niveau très élevé pour le secteur, même si elle s’est inscrite en léger recul de 10 points de base sur un an. L’année précédente, la marge avait atteint 34,9%. Celle de Cartier est même supérieure à la moyenne 2013-2014, tandis que celle dégagée par Van Cleef & Arpels s’améliore, a indiqué lors d’une conférence téléphonique Bernard Fornas, codirecteur général de Richemont et ancien patron de Cartier. Pour l’ensemble de ce pôle, il a parlé de «résultats étincelants», en dépit d’un recul modéré des ventes de montres Cartier, à taux actuels. Cette marque dispose de 290 boutiques dans le monde et Van Cleef & Arpels de 104.
De l’avis des spécialistes, la joaillerie devrait croître plus rapidement ces prochaines années que l’horlogerie. Raison pour laquelle, le groupe va particulièrement miser sur ce créneau. La marque Piaget va accélérer comme jamais ses activités joaillières. «On veut se développer probablement à un rythme plus rapide sur ce segment», avait confié en début d’année au Temps Philippe Léopold-Metzger, directeur général de Piaget.
Bastien Buss
LE TEMPS |