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Nick Hayek juge désormais improbable une croissance à deux chiffres pour Swatch Group en 2014.
«C'est une illusion de penser pouvoir atteindre une croissance à deux chiffres (pour Swatch, ndlr) dans le contexte monétaire actuel», a déclaré Nick Hayek en entretien. Si cette situation persiste, toute l'industrie horlogère suisse peut faire une croix sur des taux à deux chiffres», ajoute-t-il.
Les revenus du secteur pourraient gagner 5 à 10% en 2014, selon Nick Hayek. «Après des années de croissance massive, ce n'est pas mal du tout». En janvier, l'entrepreneur estimait encore possible pour son groupe une progression à deux chiffres pour autant que les turbulences liées aux effets de change ne s'aggravent pas.
En 2013, Swatch Group a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 8,3% à 8,8 milliards de francs, manquant la barre convoitée des 9 milliards. Au 2e semestre 2013, la multinationale aux 18 marques a perdu plus de 100 millions à cause des fluctuations de change. Son patron estime le manque à gagner entre 35 et 60 millions par mois.
Coup de frein
Les ventes de garde-temps helvétiques ont pâti de la faiblesse de la devise américaine et de celles des pays émergents. A cela s'ajoute la vague de répression menée par le gouvernement chinois contre les moeurs extravagantes et la corruption dans ses rangs.
Les exportations horlogères suisses ont atteint un volume record de 21,83 milliards de francs en 2013. En rythme annuel, la hausse s'inscrit à 1,9%, un plus bas depuis la crise financière. Sur les trois années précédentes, la progression moyenne dépassait 17%.
(ats/Newsnet)
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