Pour De Beers, les diamants ne sont pas éternels
 
Le 18-09-2014

Les nouveaux gisements de diamants ne compenseront pas le tarissement des anciens, selon le joailler De Beers. La demande devrait elle continuer à augmenter, faisant grimper les prix.

L'offre mondiale en diamants atteindra un pic dans la seconde moitié de la décennie puis déclinera à partir de 2020, les nouveaux gisements ne compensant pas l'assèchement des anciens, estime De Beers dans un rapport présenté mercredi 17 septembre à Hong Kong.

Tandis que la «demande devrait continuer à augmenter sur le long terme» grâce à la reprise économique aux Etats-Unis et à la croissance des classes moyennes en Chine et en Inde, l'offre, elle, va peu à peu se tarir, tirant mécaniquement les prix vers le haut, indique le document.

Maintenir le marché

«La réduction de l'approvisionnement en provenance des sources existantes ne sera probablement pas compensée par la production nouvelle dans les années à venir», prévient De Beers. «L'offre en diamants devrait plafonner au cours de la seconde moitié de la décennie avant de décliner à partir de 2020».

Quant aux gisements en exploitation, leurs opérateurs sont obligés de creuser de plus en plus profond, ce qui rend «le processus d'extraction de plus en plus complexe et coûteux».

Au total, des «investissements substantiels» dans la production et le marketing seront indispensables pour maintenir le marché et les cours des gemmes, avertit De Beers.

Demande en hausse

Les diamants disponibles restent toutefois abondants et le marché se porte bien, a nuancé son PDG, Philippe Mellier, venu à Hong Kong pour le salon de la joaillerie. La demande mondiale en diamants a atteint un record de 79 milliards de dollars US en 2013, en hausse de 3% par rapport à 2012.

Avec 40% de part de marché mondiale, les Etats-Unis demeurent le premier consommateur de diamants et devraient le rester à moyen terme malgré le formidable appétit de la Chine qui représente déjà 15% du marché international.

Les ventes de diamants taillés ont augmenté des 7% l'an dernier aux Etats-Unis alors que l'Inde et la Chine affichent un taux de progression annuel moyen de 12% entre 2008 et 2013.

«L'Inde et la Chine pourraient rattraper les Etats-Unis d'ici peut-être une quinzaine d'années», selon Philippe Mellier.

(afp/Newsnet)
24heures

 

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