Le nouveau directeur général de Maurice Lacroix ambitionne de doubler les ventes de la manufacture horlogère jurassienne «dans les cinq à dix ans».

Pour l'heure, la croissance - «constante sur les trois dernières années» - est «excellente», s'inscrivant à deux chiffres, indique le directeur Stéphane Waser ce vendredi 26 septembre.

«Elle est même exceptionnelle aux Etats-Unis. Nos résultats sont bons en Europe. Nous relançons le Moyen-Orient. Les marchés asiatiques ont toujours bien fonctionné pour nous», relève le patron dans un entretien publié vendredi dans Le Quotidien jurassien.

Du reste, le «seuil de croissance n«est de loin pas atteint. Il ne faut pas oublier que nos ventes ne se chiffrent pas en milliards», ajoute Stéphane Waser, sans préciser de montant. Le groupe produit quelque 90'000 pièces par année, dévoile-t-il néanmoins.

«Convaincu» de parvenir à doubler les revenus de la société, Stéphane Waser poursuivra la stratégie de son prédécesseur, Marc Gläser, qui reprendra dès octobre les rênes du fabricant lucernois de skis et vélos Stöckli.

Contrats en Allemagne

Depuis trois à quatre ans, «nous avons relancé le marché des Etats-Unis qui se porte très bien, (...) racheté beaucoup de distributeurs, en France, en Espagne, en Italie, en Chine ou encore aux Pays-Bas (...) [et] réalisé de bonnes opérations en Allemagne, où nous avons passé des contrats avec des grosses chaînes de distribution», souligne le Valaisan, cadre depuis 2008 auprès de Maurice Lacroix.

Interrogé sur l'arrivée de la «smartwatch» d'Apple, Stéphane Waser estime qu'il sera «intéressant de voir ce qui va se passer». La marque à la pomme «a jusqu«ici réussi à créer de nouveaux besoins avec ses produits. On va laisser les grands groupes réagir et faire les investissements nécessaires au besoin», n'escomptant pas «un raz-de-marée comme dans les années 1970 avec le quartz pour réagir de notre côté».

Maurice Lacroix, sis à Saignelégier, appartient au groupe zurichois de négoce international DKSH, tout comme les fabricants de boîtiers Queloz, également dans le chef-lieu franc-montagnard, et de pièces de mouvements La Manufacture des Franches-Montagnes, à Montfaucon. Les prix de ses garde-temps oscillent entre 1000 et 5000 francs essentiellement.

(ats/Newsnet)
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