L’horloge du Jura ne donne toujours pas l’heure juste sur ses deux cadrans malgré l’intervention des experts de l’école d’horlogerie de Trois-Rivières.

La monumentale pièce offerte par le canton du Jura pour souligner le 400e anniversaire de Québec affichait encore jeudi après-midi une différence d’une minute entre ses deux faces.

Deux spécialistes horlogers sont venus au chevet hier matin de l’œuvre de Richard Mille installée dans les jardins de l'hôtel de ville. Ils ont pénétré dans la cage de verre par une trappe dans le plancher et ont tenté de régler le mécanisme complexe de l’horloge qui affiche l’heure sur ses deux faces.

Malgré leurs efforts répétés, le cadran ouest conserve un petit retard.

Les experts vont donc contacter la société horlogère haut de gamme Richard Mille qui a conçu l’horloge et d’autres opérations seront effectuées vendredi ou la semaine prochaine.

La Ville de Québec soutient que ce manque de synchronisation est normal.

«Elle vient d’être réassemblée, ça prend un petit peu de temps pour recalibrer tout ça. C’est quand même 5451 pièces au total », a expliqué l’attaché de presse du maire Labeaume, Paul-Christian Nolin.

L’horloge, inaugurée le 19 septembre, est unique en raison notamment de son mécanisme d'une précision extraordinaire.

Rodage

La Ville de Québec ne juge pas la situation gênante.

«C’était prévu qu’il y ait une période de rodage », a soutenu M. Nolin.

La vice-présidente du comité exécutif, Julie Lemieux, a elle aussi écarté du revers de la main toute inquiétude au sujet du fonctionnement du cadeau suisse qui a coûté plus de 2,4 millions $ à produire.

«Elle vient juste d’être installée, je pense que c’est normal qu’il y ait du rodage à faire. Je ne suis pas inquiète du tout», a dit Julie Lemieux.

L’horloge devait au départ élire domicile dans la bibliothèque Gabrielle-Roy, mais les retards dans les travaux d’agrandissement ont forcé la ville à revoir ses plans. Les coûts d’installation dans les jardins de l’hôtel de ville ont dépassé 525 000$.

L’opposition a refusé de jeter la pierre à la ville pour ce premier accroc à l’horloge, mais continue de décrier les « risques » de l’installation de cette pièce à l’extérieur.

Une température de 22 degrés Celsius et un niveau d’humidité de 40 pourcent devront être maintenus à l’année dans la cage de verre qui protège l’horloge.

« Pour nous, ça reste une dépense exagérée et injustifiable », a affirmé la conseillère de Démocratie Québec, Anne Guérette.

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